L’organisation djihadiste de l’« Etat islamique en Irak et au Levant » publie un rapport annuel d’activité comme une respectable ONG pour revendiquer les bonnes œuvres de sa « guerre sainte », ses assassinats, ses attentats et désormais ses conquêtes militaires. Le double but de cette opération de communication : impressionner ses adversaires, et attirer le concours de donateurs et de collaborateurs éventuels prêts à s’engager comme combattants d’Allah au service d’un Islam très radical.
Avec l’invasion récente du territoire irakien, les Djihadistes d’EIIL ont augmenté leur chiffre d’affaires sanglantes. Mais dès la fin mars, dans un rapport de 400 pages, ils annonçaient avoir procédé avec maestria à 1083 assassinats, à 4465 attentats par explosion d’engins piégés et à la conquête de huit villes par la force des armes, tout cela sur le sol de l’Irak entre novembre 2012 et novembre 2013. Un bilan qui témoigne d’un vrai savoir-faire relevant davantage d’un professionnalisme confirmé que d’un simple militantisme.
Comme le remarque un expert occidental en géostratégie, cette organisation guerrière « n’est pas seulement une organisation terroriste, mais une insurrection armée qui cherche à contrôler le terrain ». En ce moment, elle donne l’assaut à la plus importante raffinerie de pétrole d’Irak, après avoir enlevé des ressortissants de Turquie, du Pakistan, du Bangladesh, du Népal et du Turkménistan qui avaient le tort d’être venus travailler dans ce malheureux pays. On ne plaisante pas avec la « Guerre sainte » sous la bannière islamiste. D’autres bilans seront communiqués pour le montrer.
