En cette rentrée de septembre, parmi les priorités à privilégier dans la vie de nos paroisses, il en est une majeure. C’est celle de la catéchèse ! Parmi les causes de la déchristianisation, l’ignorance religieuse est le premier facteur d’un processus auquel il faut parer d’urgence. L’Église de France s’est longtemps reposée sur un dispositif où les fidèles laïcs (en particulier les femmes) assumaient l’essentiel des tâches. Ce dispositif s’est incontestablement affaibli en même temps que des révisions de fond s’imposaient sur le contenu et les méthodes utilisées. Une véritable remobilisation s’est d’ailleurs engagée à l’initiative de Mgr Christophe Dufour, avec un beau et prometteur rassemblement à Lourdes. Mais c’est l’ensemble de nos communautés qui devrait prendre conscience de ses responsabilités dans le cadre d’une campagne de sensibilisation des familles sur l’ensemble du territoire.
Les évêques d’Île-de-France viennent de lancer un appel, en rappelant des données que chacun devrait sérieusement prendre en compte : « L’enjeu de cette campagne est essentiel parce qu’aujourd’hui, 70% des enfants scolarisés en France ne sont pas catéchisés et beaucoup n’ont jamais entendu parler du Christ. Grâce au catéchisme, ils peuvent enfin découvrir Jésus et l’Église. Et on constate que, parmi les enfants catéchisés en France, un sur dix se prépare au baptême. » Ces chiffres sont précieux car ils nous donnent une idée exacte de l’influence exacte de l’Église dans la société et sont sans doute bien plus significatifs que les résultats des enquêtes d’opinion sur la foi des Français. 30% d’enfants catéchisés, c’est encore une proportion importante, mais c’est quand même le signe alarmant d’un basculement et d’une tendance lourde. Quant au nombre conséquent des enfants qui se préparent au baptême, il est encourageant car il montre comment notre Église est aujourd’hui missionnaire et déploie une proposition de la foi qui met les enfants sur la voie d’un engagement direct, consécutif à une découverte vivante du mystère de Dieu révélé parmi nous.
Les évêques insistent sur le rôle de chacun auprès des parents, qu’il s’agit d’informer en se prêtant à leur questionnement. Il faut accompagner la campagne d’affichage (« Ensemble allons à la rencontre de Jésus ») par une mobilisation de proximité, ne pas craindre d’engager la conversation dans le voisinage, aux portes des écoles, à toute occasion de rencontre. Les familles sont souvent heureuses de s’ouvrir à cet aspect de la formation de leurs enfants, car elles comprennent plus ou moins explicitement que la vie qu’elles ont donnée porte en elle l’énigme de l’espérance.
Gérard LECLERC
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