La catastrophe Daech - France Catholique
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La catastrophe Daech

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L’Œuvre d’Orient, si présente et si efficace dans toute la région touchée par l’expansion continue de Daech vient de lancer un cri de colère face à l’avancée catastrophique de l’organisation criminelle qui a pris possession de la ville historique de Palmyre, dont le patrimoine exceptionnel appartient au trésor culturel de l’humanité. Mais Palmyre n’est pas seule en cause. C’est toute la frontière irako-syrienne qui est désormais occupée, avec la ville de Ramadi en Irak. « L’Œuvre d’Orient souligne aussi que dans les zones de la plaine de Ninive où se trouvaient les chrétiens, le Daech n’a pas reculé d’un seul centimètre. » Au même moment, on apprenait l’enlèvement du père Jacques Mourad, prêtre de l’Église syriaque catholique du diocèse de Homs et supérieur du monastère Mar Elian. C’est alors qu’il travaillait à l’organisation de l’accueil des réfugiés en provenance de Palmyre que trois personnes masquées se sont saisies du prêtre ainsi que de Boutros, un chrétien originaire d’Alep. Selon le témoignage du père Ziad Hilal, de la Compagnie de Jésus, son collègue lui aurait déclaré : « Comme prêtre et pasteur je ne quitterai jamais le lieu tant qu’il y a des gens, sauf si on me chasse. »

Une réunion internationale doit se tenir à Paris le 2 juin afin d’envisager la mise en œuvre des moyens nécessaires pour mener des actions efficaces sur le terrain. Force est, en effet, de constater qu’en dépit des actions aériennes menées, notamment par l’armée française, l’organisation criminelle n’a pas cessé de gagner du terrain, les troupes au sol, syriennes ou irakiennes, s’avérant impuissantes à la juguler. La catastrophe ne peut donc que s’amplifier avec toutes les conséquences que l’on sait : chasse aux chrétiens, massacres, exodes massifs, destruction des sites antiques les plus précieux ainsi que des œuvres d’art restées dans les musées.
Resterons-nous longtemps encore spectateurs impuissants de ces calamités, perpétrées avec une détermination qui stupéfie ? Il est vrai que nous payons les erreurs tragiques de la politique menée dans toute cette région, surtout à l’initiative des Américains. Il y a les mesures d’urgence à prendre pour sauver ce qui peut l’être et réduire ensuite l’emprise de Daech. Mais il faudra aussi réfléchir à une politique d’ensemble pour recréer les conditions de la paix dans un Proche-Orient profondément déstabilisé, dont, au surplus, nous avons à redouter les effets de contagion jusque dans nos propres pays.

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Rappel : la messe annuelle de l’Œuvre d’Orient est célébrée par le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, en présence du cardinal André Vingt-Trois, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, le dimanche 31 mai à 15 h 30.