La Capitale Américaine de l’avortement - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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La Capitale Américaine de l’avortement

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L’Archevêque de New York Mgr. Timothy Dolan refuse de « trembler à la lecture des statistiques »

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Les avortements scandaleux ont fait le mois dernier la Une de la presse. En Pensylvanie, le Dr Kermit Gosnell, avorteur, a été inculpé, présumé coupable de nombreux actes révoltants, parmi lesquels la mise à mort de bébés après avortements tardifs en leur coupant la moelle épinière avec des ciseaux. Dans l’État voisin de New Jersey un conseiller du Planning Familial a été surpris disant à un « mac » que ses prostituées mineures pouvaient avorter dans sa clinique. Les statistiques 2010 publiées par le Service de Santé de la ville de New York révèlent que les avortements pratiqués dans la « Grosse Pomme » (Big apple, surnom familier de New York) étaient deux fois plus nombreux que la moyenne nationale. Quarante et une grossesses sur cent — environ 90.000 — se terminant par un avortement.

Les chiffres concernant certaines minorités sont effrayants. Le taux d’avortements chez les Afro-Américaines atteint 60%, et 41% chez les Hispaniques. Le Bronx, quartier le plus pauvre de New York, a eu le plus grand nombre d’avortements, suivi par Brooklyn, Queens, Manhattan et Staten Island. Le Révérend Ruben Diaz senior, membre (élu de Bronx) du Sénat de l’État de New York, effaré, a alerté un groupe de Pasteurs sur l’avortement, qualifié d’attaque contre les minorités : «On assassine les enfants noirs et hispaniques.»

Les milieux politiques de New York n’ont guère réagi publiquement à ces statistiques alarmantes. Ce n’est pas étonnant, nombreux sont, dans ces milieux, les partisans, les prosélytes, fiers de vivre dans l’État qui fut le premier à légaliser l’avortement.

Une anecdote :

En Mars 1970, le Chef de la majorité au Sénat de l’État de New York, Earl Brydges, autorisa un débat sur une proposition de loi libéralisant l’avortement sans restriction déposée par le Sénateur Clinton Dominick.

Brydges, ardent opposant à l’avortement, avait bloqué plusieurs tentatives de telles propositions présentées par les successeurs de Margaret Sanger; il était alors persuadé qu’avec le soutien de ses amis un débat aboutirait au rejet d’une telle loi.

Et pourtant, après cinq heures d’intense débat, le projet fut adopté par 31 voix contre 26. Le Sénateur (Staten Island) John Marchi, Pro-Vie respecté et rude opposant au projet, était choqué par un tel nombre de votes favorables. « L’avortement entrait à peine dans le débat public, — disait-il — je me rappelle avoir assisté à la Convention Constitutionnelle d’État en 1967, il n’y avait alors aucun projet de loi sur ce sujet, pas même une intervention.»

Quand le projet arriva à la Chambre des Députés, il reçut un amendement limitant les avortements à 24 semaines (de grossesse). Le 30 Mars, il manqua trois voix pour atteindre la majorité de 76 voix. Un nouveau scrutin eut lieu le 9 Avril; quand le résultat de 74 POUR fut proclamé, le député George Michaels, un Démocrate (NDT : Gauche) élu dans une circonscription fortement catholique alla à la tribune et déclara qu’il changeait son vote en « POUR » parce qu’un de ses fils l’avait traité de « pute » pour avoir précédemment voté « CONTRE ». Le scrutin atteignant 75 « POUR », le président Républicain (NDT : Droite) Perry Duryea usa de sa voix prépondérante en cas d’égalié des voix pour entraîner l’adoption du projet. C’est ainsi que la première loi du pays libéralisant l’avortement fut adoptée, et le gouverneur Rockefeller, dont la fondation familiale soutenait le Planning Familial depuis des générations, promulga la loi le 11 Avril.

Depuis lors, les acharnés New-Yorkais ont bloqué tout texte qui aurait interdit le remboursement de l’avortement et, jusqu’à la décision de la Cour Suprême traitant du sujet, toute interdiction d’avortement tardif.
Le New York Times a triomphalement publié qu’à New York une femme souhaitant avorter « se heurterait à moins d’obstacles — et trouverait plus de facilités de paiement » que n’importe où ailleurs dans la pays.

« Contrairement à bien d’autres endroits, New York n’a pas adopté de lois restreignant l’accès à l’avortement. Les patientes ne sont pas astreintes à attendre deux jours après la visite. Elles n’ont pas à entendre de discours sur ce que peut ressentir le fœtus, ou à voir leur fœtus à l’écran de l’échographie, ou à se faire décrire ce qui se passe pendant l’intervention. Les adolescentes ne sont pas soumise à l’autorisation parentale.»

Alors que l’État de New York est confronté à la pire crise budgétaire de son histoire, le travail législatif pro-avortement suit son cours à Albany (NDT : Capitale de l’État de New York). Le projet de loi relative à la prévention de grossesse non souhaitée est bien avancé. Si ce texte est promulgué, les mineures pourront se procurer la « pilule du lendemain » sans autorisation parentale.

Et pourtant, une bonne nouvelle : l’Archevêque de New York Mgr Timothy Dolan refuse de « trembler à la lecture de ces statistiques ». Mgr Dolan, qui a déclaré pour la première fois depuis son accession à l’archi-épiscopat qu’il se sent « gêné d’appartenir à une telle communauté bien-aimée, désormais la sienne », a annoncé lors d’une conférence de presse avec d’éminentes personnalités religieuses, Juives, Afro-Américaines, Hispaniques, la création d’un nouveau programme de soutien pour jeunes femmes.

Citant les chiffres effarants des avortements à New York, l’*Archevêque déclare: « Voici des années que nous entendons les partisans du « Pro-choix » déclarer que l’avortement « devrait en toute sécurité être légal et rare ». Si c’était l’objectif, l’échec est abyssal — spécialement ici, à New York.»

L’Archevêque Dolan a réaffirmé l’engagement de ses deux prédécesseurs, les Cardinaux John O’Connor et Edward Egan, « que toute femme enceinte et dans le besoin puisse venir demander de l’aide à l’Archevêché. » De plus, il a nommé une Commission Pro-Vie Archidiocésaine avec entre autres le Père Joseph Koterski, Kathryn Jean Lopez, Sean Feiler, Michael et Maria Lewis, Annette Rein, et Mère Agnès Mary Donovan.

L’Archevêque Timothy Dolan est décidé à empêcher que sur la pierre tombale de New York figure l’inscription « Ci-gît la capitale mondiale de l’avortement ». Son vœu: que son symbole demeure la Statue de la Liberté, et non pas un « sinistre éventreur ».

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George J. Marlin est un des éditeurs de « The Quotable Fulton Sheen » et l’auteur de « The American Catholic Voter » (L’électeur Catholique Américain)

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Source : http://www.thecatholicthing.org/columns/2011/the-abortion-capital-of-america.html