Dans une de ses initiatives et formules lapidaires dont il a le génie, notre pape François vient de donner un nom au respect de la nature qui revient si souvent sur ses lèvres depuis son en cyclique d’été 2015. Il l’appelle « la 8° oeuvre de miséricorde » (corporelle)
On commencera par énumérer les 6 premières qui correspondent au texte de Mathieu 25, 35-36 : nourrir les affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, loger les sans-logis, vêtir les déguenillés, visiter les malades et les prisonniers. La 7° « ensevelir les morts » date du Moyen-Age, suite aux terribles épidémies qui endeuillèrent l’Europe, ainsi la « grande peste » avec son cortège funèbre de quelques 40 millions de morts aux alentours de 1340 Et donc, avec notre pape, la bénédiction surajoutée à ceux qui s’emploient à sauvegarder et améliorer la terre, notre « maison commune ». Renvoi répétitif à cet effet à l’encyclique « Laudato Si » qui en est le programme et dont voici le résumé : gémissement- accusation – louange –récompense.
Gémissement et accusation – « La maison commune de nous tous est pillée, dévastée, bafouée impunément. La lâcheté dans sa défense est un péché grave. Nous voyons avec une déception croissante comment des Sommets internationaux se succèdent les uns après les autres sans aucun résultat important. Il y a un impératif éthique clair, définitif et urgent d’agir, qui n’est pas accompli. On ne peut pas permettre que certains intérêt –qui sont globaux mais non universels – s’imposent, soumettent les Etats, ainsi que les organisations internationales et continuent de détruire la création. Je vous demande, au Nom de Dieu, de défendre la Mère Terre. Sur ce thème je me suis exprimé dûment dans l’encyclique « Laudato Si » (A des hommes politiques boliviens (9/7/15)
Louange et récompense – Ici nous retrouvons l’encyclique elle-même dans son ultime chapitre IX qui s’accompagne de la célèbre prière de saint François en hymne à la Création. C’est une remontée puissante du genre apocalyptique. « A la fin, nous nous retrouverons face à face avec la beauté infinie de Dieu (1 Co.13,12) et nous pourrons lire avec une heureuse admiration le mystère de l’univers qui participera avec nous à la plénitude sans fin. Oui, nous voyageons vers le sabbat de l’éternité, vers la nouvelle Jérusalem, vers la maison commune du ciel. Jésus nous dit : « Voici que je fais l’univers nouveau (Apoc.21,5) Entre temps, nous nous unissons pour prendre en charge cette maison présent qui nous a été confiée, en sachant que tout ce qui est bon en elle sera assumé dans la fête céleste. Marchons en chantant ! »
La 8° œuvre de miséricorde, cette fois-ci à portée de nos mains, peut se résumer au bon usage des créatures qui nous entourent. A partir notamment des quelques principes suivants : Tout ce que tu as est par quelque biais le bien de tous – Respecte la vie où qu’elle se trouve – Tout homme, image de Dieu, est chose sacrée – Si les animaux n’ont pas de droits, toi, tu as de devoirs envers eux – Respecte le pain, miette près, en honneur des pauvres – Economise l’eau : elle manque cruellement ailleurs – Ne jette rien qui pourrait encore servir à d’autres – Comme un prêtre, fais monter journellement l’action de l’action de grâce au Créateur de tout bien- Fais cela et tu vivras, tes œuvres de miséricorde plaidant pour ta cause en sa présence.
Ainsi vivait Notre Dame. en son temps de Nazareth et reste ton modèle incomparable. Ave Maria.