L'Italie et ses crucifix - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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L’Italie et ses crucifix

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La cour européenne des Droits de l’Homme est revenue, pour le démentir, sur le jugement prononcé en 2009, refusant la présence de crucifix dans les salles de classe des écoles publiques. C’est cette fois-ci à la grande chambre de la Cour qui a statué en appel et a reconnu définitivement que ces insignes religieux ne s’opposaient pas à la neutralité de l’enseignement. On se souvient de l’émotion produite en Italie et dans de nombreux pays européens à la suite du premier jugement. Une sorte d’unanimité morale, au-delà des appartenances politiques s’était affirmée, pour défendre un symbole profondément intégré à la culture nationale et aux représentations populaires.

Les autorités italiennes se sont félicitées de la décision de la cour, ainsi que le Vatican. Le Père Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a déclaré qu’il s’agissait d’une « sentence très importante et historique ». Et il a ajouté : « Il est donc reconnu à un niveau juridique très important et international que la culture des droits de l’homme ne doit pas être mise en contradiction avec les fondements religieux de la civilisation européenne à laquelle le christianisme a donné une contribution essentielle. » Ainsi un point serait marqué dans le débat acharné qui se déroule eu Europe depuis plusieurs années.

Il faut tout de même ajouter à cela que la Cour européenne se réserve un droit de regard pour vérifier que la présence de signes religieux « ne relève pas d’une forme d’endoctrinement ». Cette mise sous contrôle n’est rassurante que si elle ne relève pas d’une police de la pensée. Le droit international devrait en être sauf, mais le premier jugement émis nous rappelle que nous ne sommes pas à l’abri de tergiversations idéologiques.