Il y a un problème de l’information religieuse dans notre pays. Sans doute pas uniquement dans notre pays. Mais j’ai le sentiment qu’en Italie par exemple, et à Rome même, les choses sont plus équitables que chez nous. Tel journal de référence n’hésite pas à employer les services de celui qui fut le responsable de la communication de Jean-Paul II, le docteur Navarro-Valls, et brusquement le paysage s’éclaircit, le climat n’est plus aussi uniformément hostile ou soupçonneux à l’égard de ce qui vient du Vatican. Au même moment d’ailleurs, sous l’impulsion de son nouveau directeur, L’Osservatore Romano s’est adapté à certaines exigences de la communication contemporaine, en répondant ouvertement à certaines campagnes de dénigrement avec les arguments les mieux ciblés.
En France, on n’en est pas là, pour de multiples raisons. L’informateur religieux compétent est devenu une espèce rare, il a disparu complètement de certains médias, notamment télévisuels, et l’on s’adonne à d’étrangers pratiques. Dès qu’une question surgit sur le terrain religieux, on fait appel à quelques personnages (2 ou 3) susceptibles, semble-t-il, d’apporter un éclairage, forts de leurs savoirs. Mais ces personnages sont particulièrement typés dans une forme d’opposition et même d’hostilité à l’égard de l’Église catholique. Avant même que celle-ci ait pu s’exprimer franchement, elle est par principe dénigrée et, on l’a vu récemment, démolie. Les mœurs peuvent-elles changer? Oui ! J’observe tel hebdomadaire, spécialisé dans un anticléricalisme assez vulgaire, esquisser une ouverture vers plus d’objectivité et de sérieux. Une hirondelle ne fait pas le printemps ? Mais elle peut annoncer de bonnes nouvelles et d’heureux changements.
Chronique lue le 29 novembre sur Radio Notre-Dame
