L’étranger - France Catholique
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La justice de Dieu
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L’étranger

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Recevoir l’étranger : le sujet me frappe de plein fouet, si j’ose dire, ce matin, lors de la lecture de l’évangile du jour. Impossible en effet d’oublier que le Christ recommande avec force l’accueil de « l’étranger ».

Qui est notre « étranger » ? Si multiple. Si « différent ». Si nombreux aujourd’hui qu’il finit par prendre le nom de « multitude »…

En cette période de grande difficulté économique pour les Français, un tel accueil ne saurait être acceptable s’il équivaut à une submersion. J’ai à plusieurs reprises cherché quelle pouvait être la solution qui respecterait chacun, notre peuple et l’addition totale des étrangers reçus, dont on sait que le nombre ne cesse de croître sans que l’on soit informé en vérité sur que représente ce « nombre ».

Les instances officielles ne cessent de reprendre en boucle la somme d’environ cinq millions d’étrangers : dont les deux tiers probablement proviennent du Maghreb. Mais n’importe quel citoyen circulant en ce qui est encore « son pays » comprend qu’il s’agit d’évaluations fantaisistes dont le seul but est d’empêcher ce citoyen de s’alarmer. Il faut d’emblée doubler le tout pour être proche d’une bonne estimation.

Existe donc la notion de seuil au-delà duquel il ne s’agit plus d’accueil mais de submersion pour ne pas dire d’invasion.

Existe également la notion de capacité : accueillir un étranger pour un pays exige la possession de moyens suffisants pour que cet accueil ne soit pas qu’une illusion. Les plus de 40% de chômeurs parmi les « accueillis » est la démonstration, non pas seulement par le tragique, mais surtout par le réel, que l’accueil pratiqué aujourd’hui est pour « le moins » en panne, pour « le plus » une fabrique de miséreux.

La moindre des choses serait d’ouvrir un débat national sur ce qu’il faudrait faire : un débat qui ne saurait être valable s’il ne concernait que quelques spécialistes dont l’accueil est le gagne-pain. Il ne pourrait être qu’ouvert à tous, unité administrative par unité administrative. Hors des partis politiques. Hors des sociétés dites de pensée ou de réflexions, toutes ou presque gangrenées par des idéologies susceptibles de « formater » les esprits. Des hommes libres parlant à d’autres hommes libres : que toutes les opinions soient représentées, fussent-elles insupportables à entendre.

Utopique ? Certainement. Réalisable ? Probablement non. Pourquoi non ? Parce que l’on se déchirerait bien avant que le débat ait pu commencer. Parce que les « instances » et « institutions officielles », les « loges » et les « groupes de pression » ne supporteraient pas de n’être pas les organisateurs. Ce serait un tel tohu-bohu que plus personne ne saurait quoi penser sur le sujet : donc inutile de faire ce débat, puisque déjà aujourd’hui plus personne ne sait quoi penser ou faire pour éviter la catastrophe en train de mûrir. Qui donc surviendra. Quand ? C’est un autre problème.