Trébuchant sous l’effet de souffle dévastateur de l’aveu soudain de leur ex-collègue et ex-camarade Jérôme Cahuzac, reconnaissant la fraude fiscale d’avant-hier et le « blanchiment » d’hier, les tenanciers de l’Etat-PS, le président Hollande en tête, annoncent un nouveau « choc de simplification » : après le « mariage pour tous » de Mme Taubira qui a su mobiliser des foules de centaines de milliers d’opposants, c’est le ménage pour tous qu’on va tenter d’organiser, cette fois à l’échelle de la « classe politique », afin qu’elle soit plus sage. Et que, peut-être, le mécontentement populaire croissant décroisse…
Lâchant momentanément la boîte à outils qu’il avait empoignée pour résoudre les difficultés de l’économie, le président parle de s’employer désormais à empêcher les cachotteries financières chez les gouvernants et les élus. Il vient donc d’annoncer que « les élus condamnés pour corruption seront interdits de tout mandat public », qu’on va préparer une loi contre les « conflits » entre intérêts publics et privés, et qu’on assurera « la publication et le contrôle » du patrimoine des ministres et de tous les parlementaires. On va laver les carreaux des hommes publics. Et puis, on va « renforcer l’indépendance de la Justice », thème récurrent déjà évoqué par de nombreux gouvernements… Une Justice ménagère pour rebâtir une République « exemplaire », ou du moins pour éviter une République trop fromagère ?