L’Espagne entrera en campagne électorale en 2018 en vue des élections municipales, autonomiques et européennes de 2019…
Une majorité d’Espagnols selon un sondage récent proposeraient à Mario Rajoy d’avancer l’échéance des élections générales de 2020 d’une année pour correspondre avec le résultat des trois consultations précédentes qui se concentreront toutes cette même année.
Au terme de cette première année de gouvernement 2016-17, la majorité faisant défaut au parlement espagnol pour voter les lois, le programme politique de cette élection se résume au minimum de mesures votées par une minorité réunie autour du PP, parti popular, sous la barre des 176 députés nécessaires pour disposer d’une majorité.
Au fil des sondages en cours actuellement, une majorité d’Espagnols, autour de 55 %, demanderaient au chef du gouvernement Mario Rajoy d’anticiper le vote de 2020.
La mandature actuelle depuis juin 2016 subit le revers de cette fragilité de l’exécutif qui pénalise toute décision politique nationale et pour les Espagnols renforce les difficultés présentes dans le pays et dans les régions autonomes. La Catalogne en donne un exemple évident.
Par un accord obtenu en octobre passé avec le PSOE principal parti d’opposition, et Ciudadanos, Mario Rajoy gouverne le pays avec l’abstention consentie des socialistes qui maintiennent ce statu quo provisoire.
Au PP on semble partagé sur l’avancement des élections législatives sur le calendrier initialement prévu en 2020.
Mario Rajoy en devine les risques.
Gagner ces élections au profit du PP ou les perdre au bénéfice du PSOE ?
La question catalane reste le nœud de cet inconnu.
Réussir à restaurer la démocratie parlementaire au sein de la Generalitat permettrait au Gouvernement espagnol de sortir de l’incertitude politique du moment.
Convoquer sur le même mouvement ces élections sur une année 2019 replète de convocations électives, représenterait-il une transformation instantanée du paysage politique national, régional, local et européen ?
Les avis se partagent.
Au PSOE on semble favorable au changement et à terme à l’espoir d’assurer la relève.
A Ciudadanos le rapport au projet de gouvernance est nuancé.
A Podemos la demande est sans hésitation.
Au PP le regard partagé évolue. En octobre dernier Mario Rajoy avait évoqué cet horizon électif.
Aujourd’hui l’heure est à la prudence.
FAES, la Fondation politique dirigée par l’ancien président du gouvernement José Maria Aznar “la réflexion invite à l’action politique et par le fait même à sortir d’une léthargie présente qui va son chemin de stagnation de la part d’un exécutif en situation de faiblesse.”
Lors d’une mandature passée en 2016 le Budget de la Nation fut voté au Parlement Espagnol avec le soutien des députés PNV basques, ceux des Canaries et de quelques indépendants. Le programme économique de 2018 toujours en attente de vote à Madrid espère corriger la prudence des députés PNV basques au Parlement qui pour l’heure ne semblent manifester de l’empressement à le voter.
Il est rappelé pour information, que la loi du salaire minimum interprofessionnel fut la seule à réunir ce panel divisé des députés à Madrid, et pour la Catalogne Le Décret en faveur des dockers du port de la région obtenue avec le soutien des élus catalans..
Pour le cas seul article de loi de la mandature actuelle accordée avec les édiles de Catalogne.
Ainsi ira le cours du temps prochain dans le pays en quête d’opinion pour en assurer la gouvernance. Elle conjugue désormais de plus en plus la corrélation État-région vitale pour la gestion des hommes et des projets politiques de l’Espagne !