Face au « soulèvement » populaire actuel, les propositions du président Moubarak ont été insuffisantes et trop tardives.
Les effets du chaos, de l’insécurité et de la paralysie économique qui règnent en Egypte dureront des années, encore.
Afin de sortir de la crise actuelle avec ses conséquences désastreuses, nous, Solidarité Copte, sommes convaincus qu’il est important:
Que la transition soit réalisée d’une façon pacifique et ordonnée dans un cadre constitutionnel, afin d’éviter le cercle vicieux de la contestation de légitimité.
D’éviter le « scénario iranien » afin de ne pas laisser l’Egypte tomber dans les mains du fascisme religieux.
Par conséquence, nous pensons qu’il est urgent de procéder de la manière suivante :
Conformément aux articles 3 et 74 de la constitution égyptienne, le président Moubarak propose au peuple l’organisation urgente d’un référendum pour la dissolution du parlement avec un effet immédiat, céder ses pouvoirs constitutionnels au Vice Président et la formation d’un Conseil Constitutionnel (voir ci-dessous).
Monsieur Moubarak vivrait dignement, comme un ‘ex-président’, sous la protection de l’armée.
Tout acte vindicatif à son encontre n’a pas lieu d’être.
Le Président Provisoire utilise le reste de la durée du mandat de l’actuel Président comme une période de transition permettant la réalisation des changements spécifiques.
Pendant cette période, le gouvernement doit concentrer son action à restaurer la sécurité publique et l’économie du pays.
Former un « Conseil Constitutionnel de Transition » (CCT) chargé de diriger le pays avec le Président Provisoire. Ce Conseil regrouperait une centaine de personnalités qui représentent les principaux partis politiques, les jeunes des « mouvements de protestation », les syndicats, la société civile ainsi qu’un nombre de personnalités publiques irréprochables.
A l’aide de la Court Constitutionnelle Suprême et des experts constitutionnels reconnus, le CCT rédige le projet d’une nouvelle Constitution qui sera ratifiée par les électeurs dans les trois mois qui suivent. Cette Constitution doit souligner la nature laïque du système politique et doit conserver les valeurs d’égalité, de liberté et de justice avec la primauté inaliénable des conventions des Droits de l’Homme.
Les libertés politiques, et notamment la création des parties, doivent être garanties. Le choix d’un système parlementaire, plutôt que présidentiel, serait préférable. Le système électoral doit assurer une représentation équitable des différentes composantes de la nation.
Des élections présidentielles et parlementaires doivent être tenues, sous une surveillance internationale, en octobre 2011.
Il est important que toutes les composantes de la société, y compris les Coptes, participent activement dans l’élaboration de l’avenir de leur pays afin de le préserver et de poser ses pas sur la voie de la modernité.
AISCE Solidarité Copte – Europe
(N : W783001966) – 21 bis rue du Simplon 75018 Paris
Tél : secrétariat 01 49 45 01 46 et 06 31 29 47 79
Communiqué de presse du 5 Février 2011