Comme en de nombreux autres pays, l’Église Catholique Américaine est, de nos jours, fortement marquée en grande partie par la gauche. Un exemple : dans ma congrégation , la Province “U.S.A.“ compte 60 à 80 % de pro-Démocrates. Ce qui est aussi le cas dans d’autres ordres religieux et de nombreux diocèses. Les gens pris dans ce tourbillon doivent voltiger en permanence entre les concepts du Catholicisme et l’idéologie Démocrate. Malheureusement les évêques ne leur indiquent guère une meilleure voie.
Le Catholicisme n’a jamais eu vocation à être un composant d’un parti politique, d’aucun parti. « En raison de son rôle et de ses compétences, l’Église ne peut nullement être identifiée à une communauté politique ni liée à quelque système politique que ce soit. Elle est à la fois le signe et la sauvegarde du caractère transcendant de la personne humaine. » (Vatican II).
Comme le dit son nom, le Catholicisme a un caractère universel. Le dictionnaire nous dit que le mot “universel“ signifie : « qui s’étend à tout et à tous ». Le Catholicisme contient l’intégrale et ultime signification de tout, partout.
L’Église est le Corps du Christ, qui est la vraie Voie, la Vérité et la Vie — pour chacun. Cependant, pour la Nouvelle Gauche — la Gauche que nous avons vue en action ces dernières années — ce n’est ni ne peut être vrai. La Nouvelle Gauche prétend détenir la vérité mondiale pour le monde entier. Sans le moindre rival légitime. Ce principe découle de la gauche radicale des Lumières, selon une forme d’évolution marquée par sa vicieuse hostilité au Catholicisme et son déni du rôle du Christ.
Un exemple, tiré de la Révélation Divine : le Catholicisme enseigne le caractère universel de la nature humaine. Ainsi, voir un être humain signifie voir tous les aspects des facultés de cet homme. C’est précisément le contraire de l’acte tuant un être humain, né ou à naître. C’est là qu’on touche le fond de la pensée de gauche. La Gauche veut dominer l’homme — sous le prétexte, évidemment, que c’est pour son bien.
D’autre part, le Catholicisme n’ambitionne pas d’exercer un pouvoir, mais cherche la vérité. Bien que des Catholiques aient abusé de leur pouvoir au cours des siècles, pour la plupart, la vérité Catholique se trouve dans le Christ, dans la plénitude de Sa présence par la Parole Divine — et c’est là sa propre fin.
Pour la Gauche, le but réside dans le pouvoir du noyau de l’élite de la Gauche. Ses groupements constitutifs en attendent le succès.
La pensée Catholique est juste ce qu’elle est en montrant les aspects universels de l’homme et de la nature, et notre relation à Dieu. Il y a donc, comme on peut le penser, une longue tradition de réflexion sociale, légale et politique.
Pour le Catholicisme, une nation est une entité détenant sa souveraineté,sa structure légale, et leur juste mise en œuvre, toutes notions adoptées par la Gauche selon sa convenance.
Au cours de l’Histoire, la Gauche a vécu aux crochets des richesses et des institutions qu’elle n’a pa créées, faisant la fortune de ses élites. Ce sont ces moyens pré-existants qui ont permis la puissance et la croissance de la Gauche. De son côté, le Catholicisme n’a nul caractère de parasite. Le Catholicisme authentique procure d’immenses services à des millions de personnes sans rien attendre en retour.
L’Église, par exemple, sait distinguer le mal. La gauche, non. Le Catholicisme connaît la signification du mariage, sait ce que sont la calomnie, la médisance. Si l’Église se comportait comme si elle l’ignorait — comportement des Lumières radicales tout comme des socialistes — on pourrait penser que la révélation divine n’est pas venue dans le monde Judéo-Chrétien. Et qu’elle n’importe nullement.
Les tentatives d’introduction de force des slogans gauchistes dans la doctrine et la pratique Catholiques rongent les valeurs de l’Église par l’intérieur. Quand je songe à tout ce qui s’est faufilé dans l’Église au cours du dernier demi-siècle je pense à des vers parasites qui rongent leur proie par l’intérieur.
Pourtant, un événement Catholique de ces dernières décennies réjouit la Gauche : « L’Église et l’organe politique, chacun dans son domaine, sont autonomes et indépendants l’un de l’autre. Ces organes, à différents titres, sont voués directement et socialement aux mêmes hommes. » (Vatican II).
La clé se trouve chez une même personne dans ses “différents rôles“. Quand une personne agit politiquement, elle ne dispose que d’une unique source pour évaluer ce que sont vraiment les circonstances. L’Église. Si cette personne agit selon deux idées opposées, elle renie sa nature intégrale d’être humain. Nul ne peut servir deux maîtres.
Plus généralement, et pour conclure, les gens sur leur prie-Dieusavent bien si leur curé ou leur évêque est gauchiste. Ou bien ils suivent le mouvement d’une religion politisée aboutissant à une espèce de Protestantisme de gauche, ou bien ils vont vers une autre paroisse où se pratique une foi qui ne soit pas contaminée par la politique.
Quand des membres de la hiérarchie Catholique transmettent la Foi sous une forme pas tout-à-fait conforme, ou n’insistent pas sur l’incompatibilité de la politique et de la Foi, ils s’écartent de la plénitude et de la profondeur du Christ, de la présence parmi nous qu’Il nous a promise jusqu’à la fin du monde.
La Nouvelle Gauche agit ainsi avec toutes les institutions sur lesquelles elle jette son grappin. Elle les dévore par l’intérieur. Pensez au ver parasite.
Source : https://www.thecatholicthing.org/2017/07/09/the-church-and-the-new-left/
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