Le succès de dernière minute du « Brexit » dans les urnes Outre-Manche, avec 51,9% des voix pour environ 72% de participation a déstabilisé la planète financière dans son splendide isolement… « C’est la douche froide. Personne ne s’y attendait. C’est un raté des marchés financiers et des sondeurs qui étaient trop confiants » : telle est la réaction d’un économiste du monde bancaire.
Comme un brusque courant d’air provoqué par l’ouverture soudaine d’une fenêtre mal fermée du côté du mur Ouest de la Maison Europe, ce départ de la Grande-Bretagne provoque la chute d’un certain nombre d’objets de valeur à l’intérieur de l’édifice, et même dans l’ensemble du village planétaire : on a observé presque instantanément la chute en cascade des marchés boursiers.
Outre un coup d’arrêt sur la croissance britannique et sur celle des entreprises liées directement au marché britannique, on peut craindre les effets d’un attentisme sur les décisions d’investissement et sur la consommation. De plus, comme on le constate déjà, le « Brexit » peut provoquer des réactions en chaîne dans d’autres pays d’Europe « eurosceptiques », à l’encontre d’un système supranational jugé trop bureaucratique : une adaptation de l’Europe de Bruxelles semble devenue urgente dans le sens d’un assouplissement, mais comment faire ?
Dans ce contexte, la France et l’Allemagne sauront-elles encore parler d’une même voix ?