L’Ecosse reste amarrée à la Tour de Londres - France Catholique
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La justice de Dieu
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L’Ecosse reste amarrée à la Tour de Londres

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A plus de 55% des voix, les électeurs écossais ont dit « Non » à l’aventure de l’indépendance : malgré un passé tourmenté, l’Ecosse ne rompt donc pas les amarres avec la Couronne britannique. On trouve à cette prudence des raisons économiques, politiques et sociales : d’abord, malgré sa richesse, le pays du Scotch Whisky risquait de perdre beaucoup de sa prospérité et de sa stabilité en jouant cavalier seul, tant son économie reste peu équilibrée du fait d’un secteur bancaire hypertrophié, et donc sujet à tous les aléas d’une époque très incertaine.

Ensuite, sur le plan politique, le vote indépendantiste est très marqué par le « Labour Party », mais cette tendance travailliste constitue aujourd’hui une arme à double tranchant, car elle entraîne actuellement certains électeurs à vouloir… rester à l’intérieur du Royaume Uni pour se camper en opposants à la politique conservatrice et de plus en plus eurosceptique de David Cameron… !

En outre, la coloration européiste des indépendantistes écossais n’est pas une carte facile à jouer aujourd’hui du côté de Bruxelles, où, échaudé par la raideur britannique, on ne semblait pas du tout disposé à attribuer à un nouvel Etat écossais indépendant les conditions précédemment concédées à Londres concernant l’Euro et Schengen.

Enfin, sur le terrain social, mis à part la manne pétrolière qui n’est pas éternelle, l’Ecosse dépend des subventions de Londres, à partir de dépenses publiques par habitant plus élevées que chez les Anglais de « pure souche »… Et puis, qu’on le veuille ou non dans une Ecosse plutôt républicaine, il y a l’influence discrète mais réelle de la Reine Elizabeth II, qui a invité les électeurs « à réfléchir attentivement à leur avenir », après un office où l’on a prié Dieu de « nous garder des mauvais choix ». Enfin, cerise charmante sur un gâteau royal déjà bien agréable à regarder même de loin, la seconde grossesse de Kate, l’épouse du prince William, pourrait avoir ému des électeurs, contents de pouvoir contempler bientôt, la larme à l’œil, un second « royal Baby »… God and babies save the Queen !