Soudain, l’horreur terroriste s’est à nouveau déchaînée en France : cette fois, c’était sous la forme d’un camion fou roulant sur près de deux kilomètres à travers la foule, à Nice, le soir de la fête nationale du 14 juillet. Tuant ainsi près de 90 personnes, parmi lesquelles des enfants, et des touristes étrangers, et, dit-on, le n°2 de la police aux frontières locale.
Le chauffeur du camion a slalomé autant qu’il a pu, cherchant à faire un maximum de victimes. Il a finalement été abattu par la police, après l’intervention de plusieurs agents et d’un passant héroïque. Le mode opératoire et la date symbolique du 14 juillet évoquent les consignes des groupes du terrorisme djihadiste.
Un deuil national de trois jours a été décrété. En haut lieu, on venait de se féliciter que les rendez-vous sportifs de l’Euro 2016 se soient passés sans dégâts majeurs. Cependant, le président du Conseil régional de Provence Alpes Côte d’Azur Christian Estrosi, ancien maire de Nice, avait écrit la veille à François Hollande pour réclamer « un grand plan d’urgence pour protéger les policiers et leur donner les moyens d’agir ».
Le président de la Commission d’enquête parlementaire sur la lutte antiterroriste, l’ancien magistrat Georges Fenech, parle d’une « tragédie prévisible » : partisan de créer une « agence nationale du renseignement », il regrette de ne pas avoir été écouté par le gouvernement.
