La nomination de Manuel Valls comme Premier ministre au lendemain de la déculottée électorale du Parti socialiste vient consacrer une ambition personnelle absolue qui s’est traduite par une ligne dure en matière sociétale et par des pratiques policières répressives sur ce point.
Quelles que soient ses convictions intimes, s’il en a dans ce domaine, Manuel Valls comme ministre de l’Intérieur aura été l’homme du 24 mars 2013, jour où l’utilisation de gaz lacrymogène a été ordonnée contre des enfants, des personnes âgées et des femmes enceintes dont le seul « délit » était d’être présents lors d’une manifestation nationale géante pour défendre le mariage et la famille.
Il a aussi été l’homme qui a ébranlé les libertés publiques, en entravant l’organisation des rassemblements protestataires, en intimidant les opposants, en minimisant d’une façon caricaturale le nombre des manifestants, et en créant des « quotas » inouïs de gardes à vue sans motifs valables.
Désormais, M. Valls a la responsabilité majeure du poste de Premier ministre, chef du gouvernement en cours de formation, aux côtés du président François Hollande désarçonné par un désaveu populaire sans précédent. Plus de 150 communes de plus de 9000 habitants ont été enlevées aux partisans de l’Etat-PS. Et 85% des têtes de liste signataires de la Charte de la « Manif pour tous » défendant la famille et l’enfance ont été élus. Un vœu solennel doit être formé ici et maintenant : que Manuel Valls et le nouveau gouvernement comprennent que l’heure est venue de respecter la liberté et l’avenir de la France et des Français, et de reconstruire une société digne de l’homme sur la base des réalités, plutôt que de la détruire, ou même de la laisser détruire par des utopies délétères. L’économie et le moral de la nation ne s’en porteront pas plus mal.
