L'abbé Romaric - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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L’abbé Romaric

Quittant les dangereuses intrigues de la cour franque à la fin du VIe siècle, Romaric embrassa la vie monastique.

Saint de la semaine (8 décembre)

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Vitrail de saint Romaric, Vosges.

Vitrail de saint Romaric, Vosges.

© Espirat/ CC by-sa

En cette fin de VIe siècle, la cour du royaume d’Austrasie – le nord-est de la France actuelle – est un nid de complots, d’assassinats et de violence. À la mort de Childebert II, la régence est confiée à l’intrigante reine Brunehaut. Celle-ci soutient le roi de Bourgogne contre son frère, le jeune roi Thibert d’Austrasie, qui sera tué. Le père de notre Romaric, qui soutenait Thibert, sera lui aussi tué dans une bataille sanglante et ses biens confisqués.

Romaric va implorer la restitution de ses biens à genoux, aux pieds d’Arige, évêque de Lyon et conseiller de Brunehaut. Pour toute réponse, le prélat lui envoie son pied dans la bouche. Malheureux, il va prier sur la tombe de saint Martin. Le lendemain, l’usurpateur est mort mais, fatigué des intrigues, Romaric a déjà l’esprit ailleurs.

Après avoir écouté Amatus, moine de Luxeuil de passage à Metz, Romaric vend ses biens et entre à Luxeuil, offrant à l’abbaye ses terres du mont Habend, dans les Vosges. L’abbé Eustase les enverra quelques années plus tard fonder un monastère à cet endroit, composé d’une communauté de moniales chargées de la laus perennis, louange perpétuelle assurée par sept groupes de douze religieuses. Les moines, eux, assurant le service liturgique et vivant surtout en ermites.

Romaric succède à Amatus comme abbé du lieu. Il y accueille son ami Arnould, évêque de Metz. De nombreux prodiges ponctuent la vie de Romaric qui meurt le 8 décembre 653 après 25 ans d’abbatiat. Le monastère prendra le nom de Rombeck, puis le Saint-Mont, puis Remiremont, du nom de notre saint.

Tous les biographes récents sont d’accord pour tenir comme légende son prétendu mariage qui lui aurait donné trois filles, dont deux seraient devenues religieuses au mont Habend.

Étymologie du nom
D’une triple racine germanique hrod « gloire », mare « brillant », ric « puissant ». D’autres pensent à une forme de romarius « celui qui a fait un pèlerinage à Rome ».

Prénom
Ce prénom n’est pour ainsi dire pas donné entre 1900 et 1972. Il a connu un regain de popularité, très limitée, entre 1972 et l’aube du XXIe siècle.

Pensée spirituelle de saint Romaric
« Attendez un peu ! Dieu qui peut tout vous donnera ce dont vous avez besoin ! »

Courte prière
« Aimable Charité, la plus belle des vertus, illumine-moi, dirige-moi et tire-moi enfin à toi. Je désire ardemment monter jusqu’au palais où tu habites. » (Jean Climaque, moine du Sinaï, au temps de Romaric.)