CITE DU VATICAN, 4 JAN 2012 (VIS). Le message du Saint-Père pour la Journée mondiale du malade (11 février, fête de Notre Dame de Lourdes), a été publié hier. Daté du 20 novembre dernier, solennité du Christ Roi, il a pour titre la phrase de Jésus au lépreux qui le remerciait de sa guérison: « Relève-toi et va. Ta foi t’a sauvé ». Voici des extraits de ce message:
« Je désire renouveler ma solidarité spirituelle à tous les malades…en exprimant à chacun la sollicitude et l’affection de toute l’Eglise. En accueillant avec générosité et amour chaque vie humaine, surtout celle qui est faible et malade, le chrétien donne un aspect essentiel de son témoignage évangélique suivant l’exemple du Christ qui s’est penché sur les souffrances matérielles et spirituelles de l’homme pour le guérir ». Cette année, « je voudrais mettre l’accent sur les sacrements de guérison, c’est à dire sur le sacrement de la réconciliation et sur celui de l’onction des malades, qui culminent naturellement dans la communion eucharistique… La rencontre de Jésus avec les dix lépreux, décrite dans l’Evangile de Luc…permet de prendre conscience de l’importance de la foi pour ceux qui, souffrants et malades, se rapprochent du Seigneur. Grâce à cette rencontre ils peuvent constater que celui qui croit n’est jamais seul. En effet Dieu, par son Fils, ne nous abandonne pas à nos angoisses et souffrances mais il nous est proche et il nous aide à les porter, il souhaite guérir notre coeur en profondeur ».
« La foi du seul lépreux qui…va immédiatement remercier Jésus pour lui manifester sa reconnaissance, laisse deviner que la santé retrouvée est le signe de quelque chose de plus précieux que la simple guérison physique, C’est le signe du salut que Dieu nous donne par le Christ, confirmée par les paroles du Christ: Ta foi t’a sauvé. Celui qui dans la souffrance et la maladie invoque le Seigneur peut être sûr que Son amour ne l’abandonnera jamais et que l’amour de l’Eglise, qui prolonge dans le temps ses oeuvres salvifiques, ne manquera pas non plus. La guérison physique, expression du salut le plus profond, révèle ainsi l’importance que l’homme, compris dans son intégrité d’âme et de corps, acquiert aux yeux du Seigneur… Le lien entre santé physique et guérison des maux de l’âme nous aide donc à mieux comprendre les sacrements de guérison ». Le sacrement de la réconciliation « nous rend à la grâce de Dieu et nous unit à lui dans une profonde amitié… Dieu, riche en miséricorde, comme le père de la parabole évangélique, ne ferme son coeur à aucun de ses fils, mais il les attend, il les cherche… Le moment de la souffrance, au cours duquel pourrait naître la tentation de s’abandonner au découragement et au désespoir, peut ainsi se transformer en temps de grâce pour rentrer en soi-même, Et, comme le fils prodigue de la parabole, de réfléchir sur sa vie, en reconnaissant erreurs et échecs, de ressentir la nostalgie de l’union au Père et de parcourir à nouveau le chemin vers sa demeure. Lui, dans son grand amour, toujours et de toute façon, veille sur notre existence et il nous attend pour offrir à chaque fils qui rentre chez lui, le don de la pleine réconciliation et de la joie ».
« La lecture des Evangiles met clairement en évidence la façon dont Jésus a toujours accordé une attention particulière aux malades. Il a non seulement invité les disciples a soigné leurs plaies mais il a également institué un sacrement spécifique pour eux, l’onction des malades… Par ce sacrement, accompagné de la prière des prêtres, toute l’Eglise recommande les malades au Seigneur souffrant et glorifié afin qu’il allège leurs peines et les sauve… Ce Sacrement mérite aujourd’hui une plus grande considération, dans la réflexion théologique comme dans l’action pastorale auprès des malades. En valorisant les contenus de la prière liturgique qui s’adaptent aux différentes situations humaines liées à la maladie et non seulement à la fin de vie, l’onction des malades ne doit pas être considérée comme un sacrement inférieur aux autres… L’attention et le soin pastoral pour les malades sont d’une part le signe de la tendresse de Dieu pour qui est souffrant, et d’autre part ils portent bénéfice aux prêtres et à toute la communauté chrétienne dans la conscience que quand une chose est faite au plus petit, elle est faite à Jésus ». Les sacrements de guérison « sont des moyens précieux de la grâce de Dieu qui aident le malade à se conformer au mystère de la mort et résurrection du Christ. En plus de ces deux sacrements, je voudrais insister sur l’importance de l’Eucharistie. Reçue pendant la maladie, elle contribue de manière particulière à mettre en oeuvre cette transformation, associant celui qui se nourrit du corps et du sang de Jésus au don de sa personne qu’Il a fait au Père pour le salut de tous. Que toute la communauté ecclésiale, et la communauté paroissiale en particulier, fasse qu’on s’approche fréquemment de la communion, et plus particulièrement pour qui, pour raison de santé ou de vieillesse, ne peut se rendre à l’église… L’Eucharistie, surtout en tant que viatique, est, selon la définition d’Ignace d’Antioche, médicament d’immortalité, antidote à la mort, sacrement du passage de la mort à la vie, de ce monde au Père… ».
« Le thème de ce message pour la XX Journée mondiale du malade, Relève-toi et va. Ta foi t’a sauvé, est aussi lié à la prochaine Année de la foi, qui débutera le 11 octobre prochain… Je souhaite encourager les malades et les personnes souffrantes à toujours trouver dans la foi une bouée de secours sure, alimentée par l’écoute de la Parole de Dieu, la prière personnelle et les sacrements, et j’invite également les pasteurs à être toujours plus disponibles à leur célébration pour les malades… Que les prêtres soient joyeux et attentifs aux plus faibles, aux plus simples, aux pécheurs, leur manifestant l’infinie miséricorde de Dieu par les mots rassurants de l’espérance… A tous ceux qui travaillent dans le monde de la santé, comme pour les familles qui voient le visage souffrant de Jésus parmi les leurs, je renouvelle ma reconnaissance et celle de l’Eglise.. Marie, mère de miséricorde et santé des malades, …accompagnez et renforcez la foi et l’espérance de chaque personne malade et souffrante sur le chemin de la guérison des plaies du corps et de l’esprit… Je vous assure tous de mes prières, alors que je vous adresse une bénédiction apostolique toute spéciale ».
MESS/ VIS 20120104 (1090)
Pour aller plus loin :
- La France et le cœur de Jésus et Marie
- Jean-Paul Hyvernat
- EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE « AFRICAE MUNUS » DU PAPE BENOÎT XVI
- La paternité-maternité spirituelle en vie monastique est-elle menacée en Occident ?
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