Le prochain livre de Damien Le Guay, un livre de littérature sur Joseph de Nazareth, en librairie depuis le 22 novembre 2007. A la manière de Christian Bobin ou Jean Grosjean, il brosse, par petites touches, le portrait de cet individu traversé d’inquiétudes spirituelles. L’inédit arrive. L’inattendu est là. Que faire ? Telle est sa question. Question de tous ceux qui sont en recherche. Question qui nous met sur les chemins de Noël. *
Damien Le Guay, [*Le couvre-tête de dieu… Joseph du village de Nazareth,*]
édition du Cerf, 180 pages, 17 euros.
Extrait du livre :
« À la croisée des chemins, en ce temps de Joseph (qui est aussi un peu le nôtre), en ces temps qui sont les derniers, où l’envoyé du Maître, le fils de David, vient frapper à la porte, vient sortir les juifs de l’ornière, le besoin de mots lavés de tous nos mensonges est impérieux. De mots qui parlent, de mots-étendards, de mots-levain, de mots-d’âme, de mots venus de loin et qui entraînent à leur suite, de mots-caresses, de mots-évidents, de mots-musique, de mots-des-nappes-d’eau-souterraine et qui jaillissent dans des terres arides, de mots simples et droits, taillés dans la masse, de mots qui nous font croire à la beauté et disent de quel amour nous aimons le monde, de mots qui chassent nos peurs, de mots comestibles, vrais, tranchants, délestés d’angoisses, chargés d’émotion et de pleurs – des pleurs comme quand nous étions encore des enfants. »
Notre époque est brouillée. Elle est envahie de « révélations » nouvelles, en tous genres : Marie-Madeleine, Sara, les tableaux de Léonard de Vinci… tout serait codé et donc à décoder.
Mais tous ces « codes » ne tiennent pas comparé à celui de Joseph de Nazareth : c’est le code de l’homme juste, de l’engagement et de la parole donnée. Sans ce code nous sommes des briques sans mortaise, des pierres posées là, dans des tas de circonstances.
Damien Le Guay offre au lecteur un récit littéraire sur l’histoire de Joseph avant la naissance de Jésus. Un récit, une méditation, un poème en prose ? Une écriture littéraire avant tout, belle, à la manière de C. Bobin (et du Très-Bas en particulier) et de J. Grosjean (avec ses livres de récits méditatifs sur des personnages bibliques.). En revisitant son destin, cette irruption de Dieu dans sa vie et ses plans, en se mettant dans les pas de Joseph, il nous invite à adopter le « code joseph » : le code d’un homme qui, à la jointure de l’ancien et du nouveau, de ses appréhensions et de la nouveauté qui vient, se retire, laisse place, s’efface et reconnaît qu’il a sa place dans les desseins de Dieu.
Damien Le Guay est critique littéraire. Il a notamment publié La face cachée d’Halloween (Cerf, 2002) et Qu’avons-nous perdu en perdant la mort ? (Cerf, 2003). Il a longtemps collaboré à France Catholique et nous lui devons notamment le texte d’une brochure très largement diffusée, il y a quelques années, en association avec les Associations Familiales Catholiques, contre les tentatives d’implanter une fête d’Halloween à but uniquement commercial en France.
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