Josaphat, martyr de l'unité - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Josaphat, martyr de l’unité

Fêté le 13 novembre et le 25 novembre dans les Églises gréco-catholiques biélorusses et ukrainiennes, saint Josaphat est le premier saint officiel de l'Église gréco-catholique.
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Le 12 novembre dernier a eu lieu à Rome, en la basilique Saint-Pierre, à l’autel Saint-Basile sous lequel sont conservées les reliques de saint Josaphat, une messe pour le saint selon le rite byzantin, avec des évêques gréco-catholiques, notamment ukrainiens.

Jean Kuntsevych naît en Volhynie, en 1580, peu avant qu’une partie de l’Église d’Ukraine se rattache à Rome (1596) et constitue l’Église gréco-catholique. Il devient moine et prend le nom de Josaphat. Nommé évêque en 1617, il est lynché et jeté dans un fleuve lors d’une visite pastorale à Vitebsk en 1623, martyr pour son attachement à l’Église romaine.

Encyclique de Pie XI pour le IIIe centenaire de la mort de saint Josaphat

L’Église, par un admirable dessein de Dieu, a été constituée pour être à la plénitude des temps, comme une immense famille embrassant l’universalité du genre humain et nous savons aussi que, parmi d’autres notes caractéristiques, elle est reconnaissable à son unité œcuménique.

En effet, le Christ Seigneur a dit : “Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples.” Par ces paroles, il a confié aux seuls apôtres la charge que lui-même avait reçue de son Père ; et en outre, il a voulu que le collège des apôtres fût parfaitement un, rendu solidaire par un double lien très étroit : intérieurement, par une même foi et par cet amour qui a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint ; extérieurement, par l’autorité exercée sur tous par un seul, puisqu’il avait conféré la primauté sur les autres apôtres à Pierre comme au principe constant et au fondement visible de l’unité.

Pour assurer le maintien perpétuel de cette unité et de cette harmonie, la Providence de Dieu les a consacrées comme par le sceau de la sainteté et du martyre. Cette grande gloire fut accordée à Josaphat, archevêque de Polotz, du rite slave oriental, en qui nous reconnaissons à juste titre le plus illustre et le plus noble soutien de l’Orient slave. Certes, on trouvera difficilement quelqu’un qui ait fait plus d’honneur à cette dénomination et qui ait contribué davantage au Salut de ces peuples que celui qui en fut le pasteur et l’apôtre, du fait surtout qu’il a versé son sang pour l’unité de la sainte Église.
Il se sentit poussé par un mouvement venu du ciel à restaurer l’unité chrétienne dans le monde entier ; et il comprit qu’il pourrait y contribuer dans la plus large mesure s’il maintenait dans l’unité de l’Église universelle le rite slave oriental et l’ordre des moines basiliens. Préoccupé avant tout de l’union de ses compatriotes avec la chaire de saint Pierre, il rassemblait de toutes parts les arguments capables de promouvoir ou de consolider cette union ; en particulier, il étudiait assidûment les livres liturgiques dont usaient les Orientaux, y compris les dissidents, selon les prescriptions des Pères.

Après s’être préparé avec un si grand soin, il entreprit la restauration de l’unité ; et il y travailla avec tant de force et de douceur tout ensemble, et avec tant de succès, que ses adversaires eux-mêmes le surnommèrent “le voleur des âmes”.