JONAS : petit poisson deviendra grand - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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JONAS : petit poisson deviendra grand

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Dans un numéro précédent de la France Catholique (n° 3105 du 08/02/08), nous vous avions présenté la comédie musicale Jonas. Créée quant aux mélodies par un jeune compositeur de 27 ans, Etienne Tarneaud (également rôle titre) et quant au livret et aux paroles par Jocelyne Tarneaud, sa mère, elle a été donnée les 11 et 12 avril derniers au théâtre Saint Léon, à Paris (XVème). Le vif succès remporté lui permet d’être rejouée les 27 et 28 mai prochains, au même endroit : gros plan sur un défi brillamment relevé et qui mérite de transformer l’essai.

FC : Vous devez être content Etienne Tarneaud ! L’accueil réservé à Jonas a été plus que chaleureux. Vous avez gagné le respect de la critique et du monde de la comédie musicale. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maitre !

ET : Faire venir 1200 personnes sur 3 représentations était une vrai gageure surtout sans le concours des grands médias généralistes mais avec celui efficace des relais chrétiens ou d’autres que l’aventure stimulait. A ce titre, je voudrais remercier vos lecteurs, dont le soutien ne nous a pas manqué. En effet, le sondage effectué auprès des spectateurs nous en a fourni la preuve. Venant d’horizons très variés, parfois même de province et de Belgique, tous ont salué le professionnalisme de ce projet au service d’un véritable contenu. Transmettre l’histoire fabuleuse de Jonas, un personnage éminemment moderne dans sa manière de vivre les événements, à travers des mélodies et une mise en scène très actuelles, était le but visé. De l’avis général, nous y sommes parvenus, même auprès des plus jeunes spectateurs, qui ont voulu se procurer le cd du spectacle séance tenante et qui le passent en boucle à la surprise de leurs parents.

FC : La critique du magazine « Regard en Coulisse » dédié à la comédie musicale vaut reconnaissance de vos pères. En effet, Fany Dias écrit entre autre : « Etienne Tarneaud (Amnésia) a décidé de mettre en musique l’histoire de Jonas, prophète malgré lui, qui devra, au cours d’un long chemin initiatique, apprendre à vaincre ses peurs et ses doutes. (…) La troupe qui compte de nombreuses figures de la comédie musicale ne nous déçoit pas et (…) défend le spectacle (…) admirablement. (…)L’ensemble des tableaux est crédible grâce à la mise en scène habile de Sophie Tellier. Le deuxième acte est chargé de belles émotions. (…) L’essentiel est dit ! (…) On passe un agréable moment, on garde même en tête les mélodies. » C’est plus qu’encourageant !

ET : La troupe des chanteurs a déployé une belle énergie, servie par la mise en scène subtile et efficace de Sophie Tellier. Cette dernière prépare actuellement auprès de Julie Depardieu et Stéphane Druet « Les Contes d’Hoffmann « d’Offenbach qui seront joués en plein air entre autre devant le Sénat. Christine Kandel, contralto, campe une baleine majestueuse au premier acte et une mendiante très touchante au second. Prisca Demarez, mezzo soprane, aux talents polymorphes, s’est coulée avec bonheur dans la peau de différents personnages parmi lesquels une gitane, un requin loubard avant d’habiter la candeur émouvante de Lilah, la fille du roi de Ninive que Jonas est chargé d’appeler à la conversion. Quant à mes deux comparses masculins, Yoni Amar et Stéphane Métro, en ange, matelot jetant Jonas à la mer, en requins, en roi, en prince, ils ont servis les différents rôles du livret avec la générosité et la puissance de leur voix et toute la compétence de leur expérience dans le domaine de la comédie musicale. Une troupe resserrée de 5 chanteurs pour un éventail bigarré de 22 rôles ! Des changements de costumes expresses et des décors caméléons conçus pour suggérer et non pour décrire, privilégiant ainsi l’émotion musicale et la force des textes, à la pesanteur d’une paraphrase historisante. La plupart ont adhéré à ce parti pris mais c’est un spectacle à géométrie variable : sur une grande scène, sans perdre rien de sa personnalité, il pourra se métamorphoser.

FC : Les costumes ont été très remarqués, celui de la baleine notamment est fascinant. Avec le jeu des lumières, son entrée sur scène fait grande impression. C’est une œuvre d’art à elle seule, avec son bustier incrusté d’une myriade de coquillages et sa crinoline ruisselant d’algues soyeuses. Rappelez nous à qui nous la devons ?

ET : Il faut tirer un grand coup de chapeau à la collaboration fructueuse entre ma mère, Jocelyne Tarneaud, qui s’est procurée toute la matière première et Sunny Roy qui a su l’assembler avec maestria sous le regard attentif de Sophie Tellier.

FC : C’est rare de nos jours, Etienne Tarneaud, d’entendre pareil hommage de la part d’un fils au sujet de sa mère ! Votre binôme de créateurs a dû en surprendre plus d’un !

ET : Vous ne croyez pas si bien dire…Un tel tandem pose des problèmes à ceux qui ont fait de Freud une lecture un peu simpliste. D’ailleurs, je crois que ce dernier n’avait pas bien pris la mesure des nombreux exemples bibliques où mère et fils ont œuvré en commun à l’histoire du Salut. Je ne citerai que le discernement de Rébecca permettant à son fils Jacob d’obtenir la bénédiction de son père Isaac ou encore le courage de Bethsabée en faveur de son fils Salomon pour lui permettre d’accéder au trône de David. Ces deux exemples parmi tant d’autres illustrent l’abîme qui sépare la Révélation des mythes gréco-romains. La simple honnêteté consiste à reconnaître à Jocelyne Tarneaud sa collaboration à toutes les étapes de la création de ce spectacle : livret, paroles, direction artistique des décors, des costumes, de la mise en scène…

FC : Pour en venir aux deux nouvelles représentations prévues toujours au théâtre Saint Léon, le mardi 27 mai à 20h30 et le mercredi 28 mai à 15h, elles constituent un bel encouragement pour la suite. Une tournée est-elle en vue ?

ET : Pour ces deux représentations, nous comptons beaucoup sur le bouche à oreille de ceux qui ont été conquis par le spectacle et de ceux qui auront envie de découvrir ce projet artistique. Nous espérons faire boule de neige et nous produire dans d’autres salles, soit à l’initiative d’autres diocèses, soit dans un cadre plus classique, selon les opportunités dont certaines déjà se dessinent. Toute l’organisation de cette tournée se fait en étroite collaboration avec Rejoyce qui coproduit le spectacle et qui produit le cd disponible dans toutes les librairies religieuses et les fnacs, ainsi que par correspondance auprès de Rejoyce1. Nous avançons avec confiance et croyons dans l’adage qui parait avoir été forgé pour Jonas : « petit poisson deviendra grand, pourvu que Dieu lui prête vie ».