JMJ. Le présent de Dieu - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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JMJ. Le présent de Dieu

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Pourquoi les Journées mondiales de la jeunesse ? C’est Jean-Paul II qui a donné corps à cette intuition, qui correspondait bien à sa propre histoire de prêtre, aumônier, proche des jeunes et passionné par l’édification dans la foi correspondant à la maturation qui fait d’un adolescent un homme. Le philosophe Max Scheler l’avait aidé à préciser sa pensée et à formuler sa propre pédagogie, en marquant l’extrême importance de l’élaboration de la vie affective pour parvenir à une maturité morale. L’invention des JMJ est solidaire d’une telle pensée de l’éducation. Il ne s’agit pas, pour l’Église, de flatter la jeunesse mais de l’appeler à prendre conscience de sa vocation et de sa responsabilité.

Il me semble que François est dans les mêmes dispositions que son saint prédécesseur. Les paroles qu’il a prononcées hier à la messe de conclusion des JMJ de Panama consonent tout à fait avec l’intuition de l’initiateur. Appelant ses auditeurs à méditer l’Évangile du jour, celui de l’inauguration de la mission de Jésus, avec son discours mémorable de Nazareth, François a précisé qu’il s’adressait directement à eux et qu’il fallait répondre à son appel sans attendre. Il ne s’agit pas d’imiter la réticence des habitants de Nazareth. La mission, la vocation d’un chacun n’est pas une promesse pour l’avenir, elle est exigence du présent : « Être jeune n’est pas synonyme de salle d’attente de celui qui attend son heure. »

Et le Pape d’insister. Ne vous inventez pas « un avenir hygiéniquement bien emballé et sans conséquences, bien armé et garanti, tout bien assuré ». Car alors on s’endort, en considérant que ce n’est pas encore notre heure : « Vous n’êtes pas l’avenir mais l’heure de Dieu. » Ainsi, nous sommes vraiment au cœur de l’institution des JMJ. Certes, c’est une immense fête, avec ses explosions de joie que la télévision nous renvoie. À cette heure pour l’Église, il n’est peut-être pas inutile d’échapper à la morosité. Mais il y a surtout l’appel à la jeunesse, et d’abord à chacun, de répondre à l’appel qui engage, de façon décisive, pour la vie.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 28 janvier 2019.