JÉSUS DE NAZARETH ET LE CARÊME - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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JÉSUS DE NAZARETH ET LE CARÊME

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Ce matin du 10 Mars
1 , paraît le second volume du Jésus de Nazareth publié sous la double signature de Joseph Ratzinger et de Benoit XVI. En effet, il ne s’agit pas à proprement parler d’un texte d’autorité, mais d’un travail de réflexion exégétique que nous propose le théologien Joseph Ratzinger, dont nul n’ignore qu’il est pape.

Je voudrais exprimer en deux mots pourquoi cet essai m’a paru tout à fait remarquable et pourquoi il s’impose comme lecture de Carême, en préparation de la Semaine Sainte. Remarquable, ce second volume, l’est, tout autant que le premier, en raison de ses qualités de clarté et de profondeur. Ce n’est pas si commun de joindre à la limpidité de l’expression, l’exigence intellectuelle la plus extrême. Il s’agit, ici, de restituer la personne de Jésus, Fils de Dieu, au sommet de sa mission, au terme de sa montée à Jérusalem. Toute l’information exégétique la mieux maîtrisée permet d’accéder au mystère lui-même. Là ou tant d’entreprises ont échoué, à force d’opposer le Jésus de l’Histoire au Jésus de la foi, le Pape réussit à montrer ce qui fait la spécificité absolue du Fils de l’Homme accomplissant la volonté du Père, jusqu’en ses conséquences extrêmes.

La ferveur n’est jamais absente, mais elle n’apparaît que sur fond de rigueur et d’attention extrême à la lettre et au sens de l’Écriture. Les textes évangéliques étant toujours compris à la lumière de l’Ancien Testament. La cohérence entre les deux Testaments est principielle. Celà a toujours été d’ailleurs la source de la tradition exégétique de l’Église. On la trouve chez les Pères des premiers siècles, comme chez les auteurs du Moyen-Age. Le passage par l’âge critique de la méthode scientifique n’a fait que la réactiver. Et nous pouvons ainsi accéder à une intelligence supérieure de la Rédemption. L’auteur montre comment le texte inspiré nous permet de comprendre la grande réflexion théologique. J’en veux pour preuve les pages sur la Croix qui est « manifestation de la gloire de Dieu dans l’amour du Fils ». Nous saisissons dans sa densité l’offrande suprême du Seigneur, qui nous délivre du mal, et nous fait accéder à la Vie, celle de la Résurrection, dont il s’agit de comprendre la vraie nature, qui inaugure « une nouvelle dimension de l’être-homme ».

C’est vraiment une grâce que ce livre du Pape paraisse en ce début de Carême, il nous aidera à le vivre, avec une intensité singulière.

  1. CITE DU VATICAN, 10 MAR 2011 (VIS). Cet après-midi près la Salle-de-Presse du Saint-siège, le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques, et M.Claudio Magris, écrivain germaniste, présenteront le second volume du « Jésus de Nazareth » de Benoît XVI, publié en sept langues. Dans son bulletin du 2 mars, le VIS a présenté le plan et le contenu des chapitres du nouveau livre de Joseph Ratzinger. Dans L’Osservatore Romano d’aujourd’hui, le P.Giuseppe Costa, Directeur de la maison d’édition vaticane LEV précise que la première édition de l’ouvrage est tirée à 1,2 millions d’exemplaires, à la suite d’un contrat passé avec 22 autres éditeurs de par le monde. A cela s’ajoute une version électronique e-book. Puis il a indiqué qu’il y a près d’un an et demi le secrétaire personnel du Saint-Père lui avait remis le manuscrit rédigé au crayon, aussitôt tapé à l’ordinateur. La traduction italienne n’a pas été tâche facile car, ces dernières années, les ouvrages de Joseph Ratzinger ont été traduits par des personnes différentes. Il fallait donc trouver une certaine unité de style. Mais aussi éviter dans les autres langues toute déformation ou trahison de la pensée de l’auteur. En outre, les éditeurs de ce volume ne sont pas tous les mêmes que pour le premier. Le choix des nouveaux éditeurs a été dicté par le sérieux et la compétence, mais aussi en fonction de leur fiabilité. On a fait appel à des éditeurs en mesure de promouvoir jusqu’au contenu de l’ouvrage. Enfin, le P.Costa explique que, dans la préface, Benoît XVI annonce une troisième partie de l’oeuvre, qui sera consacrée aux « Evangiles de l’enfance »: Ces récits « ne pouvaient entrer en ligne de compte dans ce livre. Désirant rester fidèle à ma promesse, je me propose de traiter cet argument dans un modeste volume, si la force de l’écrire me sera concédée ».
    VIS 20110310