Une liasse d’anciens articles (1982) retrouvée dans mes papiers à la campagne. Surprise ! J’y reconnais le premier grand entretien que j’avais recueilli pour Pâques du nouvel archevêque de Paris, Jean-Marie Lustiger. Ça avait été, pour moi, une rencontre mémorable ! En le relisant, j’y perçois un écho de ma remarque précédente sur une révélation chrétienne qui est tout autre chose que la projection de nous-même. « Ce que les gens croient savoir n’est pas forcément ce que Dieu leur fait découvrir. Je prends un exemple éclatant : sainte Thérèse d’Avila. Elle est moniale, elle appartient à ce milieu très fervent de l’Espagne du XVIe siècle, et elle n’a pas encore découvert ce qu’est le mystère de Dieu. On peut en dire autant de saint Ignace de Loyola… Tant que Dieu n’a pas ouvert notre cœur à ce qu’Il veut nous donner, nous sommes loin de soupçonner jusqu’où Il veut nous mener. »