Saint Jean le Baptiste est vénéré selon la tradition religieuse par les chrétiens et les musulmans.
Dénommé Jean Prodrome par les uns, le Baptiste par les chrétiens, Yalia par les musulmans, il est situé dans l’histoire en Judée, sur les rives du Jourdain dans l’évangile de jean, et selon d’autres sources au-delà du jourdain du côté de Béthanie…
Jean baptiste est connu par des sources juives et le lien qui l’attache au roi Hérode Antipas et par la célèbre hostilité d’Antipas au prophète Jean baptiste comme rapporté par l’historien du judaïsme Flavius Josèphe, qui précise la dispute politique qui sépara Jean du roi Hérode Antipas à propos de son mariage caché avec Hérodiade la femme de son propre frère mariée comme lui mais deux fois d’une union jugée illégitime et confondue dans le silence.
Jean-Baptiste n’est pas un chrétien, mais celui qui a baptisé Jésus qu’il a rencontré selon les récits difficilement authentifiés au Temple de Jérusalem selon les sources juives est présent auprès de lui lors de son baptême comme le Précurseur du messie, et non le Fils de Dieu, le Messie lui même, reconnu en Jésus, Dieu qui nous sauve !
Dans le paysage messianique de l’époque où les courants religieux furent légion, Jean le baptiste exercera une influence sur les Mandéens autre courant juif contemporain et sera reconnu comme la figure prophétique, d’Elie pour certains, mais non véritablement le prophète Elie pour tous.
On le célèbre six mois avant la Noël des chrétiens, Jean baptiste ou jean prodrome, est mentionné dans Les Antiquités juives, par Flavius Josèphe, en 93-94 après JC.
Mais le baptême administré par Jean-Baptiste n’est pas celui de Jésus le Christ, sinon “une préparation du corps et de l’âme du fidèle à vivre selon la justice divine” instruite dans les conduites revisitées du Temple de Jérusalem.
Jean le baptiste sera un juif austère, ascète observant dans le désert, reconnu par des disciples pratiquant les rites de purification répétés dans les eaux du Jourdain, que d’aucuns ont assimilé aux pratiques dites esseniennes, mais dont les théories et même l’existence sont remises en question par des biblistes critiques aujourd’hui.
Jésus et Jean-Baptiste se rencontreront et des disciples tels André, Simon Pierre, Philippe, Nathanael seront des proches de Jean-Baptiste avant de rejoindre le groupe de jésus, « le Nazoréen ».
On connaît la fin tragique de Jean par la main scélérate de Hérode et sur le conseil d’Hérodiade, les historiens ajoutant cependant une explication autre sur la guerre menée par Hérode à son rival lors de la bataille d’Antipas contre Aretas IV , qu’il perdra et qui sera interprétée par les disciples de Jean comme une punition divine contre les agissements du roi Hérode ?
On sait par les Écritures que Pierre et André retrouvant le groupe des disciples de jésus, l’histoire s’écrira à la façon orientale où les faits et leur interprétation laissent libre cours aux commentaires.
L’archange Gabriel ayant préalablement annoncé la naissance de leur fils à Zacharie l’ancien et à sa femme Elizabeth sans doute plus jeune, la figure de Jean Baptiste auréolée de l’effusion du prophète Elie dès sa naissance, prendra sa place dans la tradition historique des chrétiens et par la suite de l’islam.
Ce que les historiens qualifieront encore, en rappelant que Flavius Josèphe donne une interprétation différente du baptême administré par Jean, qui conforte que Jésus n’est pas un disciple de Jean-Baptiste, et que ce dernier n’est pas chrétien de fait.
En rappelant la figure du nouvel Elie, Jean-Baptiste bénéficie d’une estime légitime dans l’histoire religieuse et biblique qui l’interprétera différemment de nous aujourd’hui, car être habité de l’esprit du prophète Elie, ne signifie pas incarner sa personne dans le temps.
Aucun doute sur cette personnalité singulière dont parlent Les manuscrits de la Mer Morte, et le Talmud de Babylone.
Le solstice d’été et Jean-Baptiste
Le solstice d’été autour du 21 juin chaque année réveille autour du soleil les feux de la Saint Jean, autant de références au passé historique d’un passage du printemps à l’été qui remplaceront bien des sacrifices expiatoires antiques de l’ancien culte, par ce feu d’expiation voulu par les humains à cette époque de l’année.
La tradition médiévale de cette fête fut l’objet révéré des rois et des reines du royaume de France. On raconte que le roi Louis XIV fut le dernier d’entre eux en 1648 à allumer ce feu place de Grève à Paris, actuelle place de l’Hôtel-de-Ville.
Le culte au soleil tard en fin du jour le 23 juin, veille de la saint Jean-Baptiste embrase les esprits et les cœurs à l’issue de fêtes communales. Parfois loin du souvenir du saint patron de la cité, mais proche des libations festives de son anniversaire.
Certaines communes des deux versants pyrénéens ayant conservé la tradition ancienne ont demandé leur reconnaissance par l’Unesco dans le cadre du patrimoine immatériel des us et coutumes du lieu, et du temps.
Saint-Jean-de-Luz, Mauléon, Hasparren parmi les 106 églises ou chapelles bénéficiant du patronage de saint Jean-Baptiste dans le diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron se conformeront à la tradition. Il bénéficie toutefois d’une vénération ancienne dans notre Église locale.
Certains l’auront bien oubliée !
Depuis le VIe siècle Jean le Baptiste est vénéré dans l’Église bien que n’étant pas chrétien à proprement parler, mais précurseur patenté du christianisme historique par la suite…
Fx Esponde