« Je suis un écrivain catholique » confesse Frédéric Beigbeder. Mais l’homme reconnaît humblement les limites de son catholicisme. Il en parle comme d’une éducation qui le structure et influence les personnages de ses livres, un cadre qui, pour autant, lui permet aussi de donner libre cours à ses oscillations.
À genoux après une nuit de fête
L’adolescent a fréquenté le collège Bossuet, à Paris, mais après sa communion et sa confirmation, s’éloigne de l’Église à 18 ans. Cependant, il n’oublie jamais de revenir se mettre à genoux sous les voûtes de Sainte-Clothilde, au petit matin, après une nuit de fête propice à tous les débordements. « J’ai toujours eu le sentiment d’avoir besoin de demander pardon pour mes péchés mais j’ai toujours su que j’allais recommencer car le plaisir est meilleur quand il est interdit », confesse Frédéric Beigbeder.
Pour autant, l’écrivain ne connaît pas le tourment des âmes prises entre la pesanteur et la grâce, car il reconnaît que ses allers-retours entre le bien et le mal sont confortables : « Sans doute est-ce une forme de lâcheté pour ne pas m’autoriser à prendre le chemin qui mène vers Dieu. Je devrais faire face à trop de renoncements. »
Son séjour à l’abbaye de Lagrasse l’a cependant mis face à lui-même. Lors de la prière des complies dans l’abbatiale où priaient les moines, il fondit en larmes à l’écoute de la parole de sainte Thérèse d’Avila : « Dieu seul suffit. »Retrouvez l’intégralité de l’article dans le magazine. —
Trois jours et trois nuits, collectif, éd. Fayard-Julliard, 2021, 360 p., 23 €.
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Un barrage contre l’Atlantique, Frédéric Beigbeder, éd. Grasset, janvier 2022, 272 pages, 20 €.
À genoux après une nuit de fête
L’adolescent a fréquenté le collège Bossuet, à Paris, mais après sa communion et sa confirmation, s’éloigne de l’Église à 18 ans. Cependant, il n’oublie jamais de revenir se mettre à genoux sous les voûtes de Sainte-Clothilde, au petit matin, après une nuit de fête propice à tous les débordements. « J’ai toujours eu le sentiment d’avoir besoin de demander pardon pour mes péchés mais j’ai toujours su que j’allais recommencer car le plaisir est meilleur quand il est interdit », confesse Frédéric Beigbeder.
Pour autant, l’écrivain ne connaît pas le tourment des âmes prises entre la pesanteur et la grâce, car il reconnaît que ses allers-retours entre le bien et le mal sont confortables : « Sans doute est-ce une forme de lâcheté pour ne pas m’autoriser à prendre le chemin qui mène vers Dieu. Je devrais faire face à trop de renoncements. »
Son séjour à l’abbaye de Lagrasse l’a cependant mis face à lui-même. Lors de la prière des complies dans l’abbatiale où priaient les moines, il fondit en larmes à l’écoute de la parole de sainte Thérèse d’Avila : « Dieu seul suffit. »
Retrouvez l’intégralité de l’article dans le magazine.
Trois jours et trois nuits, collectif, éd. Fayard-Julliard, 2021, 360 p., 23 €.
À genoux après une nuit de fête
L’adolescent a fréquenté le collège Bossuet, à Paris, mais après sa communion et sa confirmation, s’éloigne de l’Église à 18 ans. Cependant, il n’oublie jamais de revenir se mettre à genoux sous les voûtes de Sainte-Clothilde, au petit matin, après une nuit de fête propice à tous les débordements. « J’ai toujours eu le sentiment d’avoir besoin de demander pardon pour mes péchés mais j’ai toujours su que j’allais recommencer car le plaisir est meilleur quand il est interdit », confesse Frédéric Beigbeder.
Pour autant, l’écrivain ne connaît pas le tourment des âmes prises entre la pesanteur et la grâce, car il reconnaît que ses allers-retours entre le bien et le mal sont confortables : « Sans doute est-ce une forme de lâcheté pour ne pas m’autoriser à prendre le chemin qui mène vers Dieu. Je devrais faire face à trop de renoncements. »
Son séjour à l’abbaye de Lagrasse l’a cependant mis face à lui-même. Lors de la prière des complies dans l’abbatiale où priaient les moines, il fondit en larmes à l’écoute de la parole de sainte Thérèse d’Avila : « Dieu seul suffit. »
Retrouvez l’intégralité de l’article dans le magazine.
Trois jours et trois nuits, collectif, éd. Fayard-Julliard, 2021, 360 p., 23 €.
Un barrage contre l’Atlantique, Frédéric Beigbeder, éd. Grasset, janvier 2022, 272 pages, 20 €.
