Jacques de Dumast ! - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Jacques de Dumast !

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Un prénom et un nom connus non seulement à Paris, mais aussi en Lorraine, entre Camargue et Cévennes, entre Languedoc et Provence et, par delà la Méditerranée, dans les plaines et les montagnes du Liban…

Par sa naissance, il était un Guerrier…

Par ses engagements de vie, il fut reçu au sein d’un Ordre militaire et religieux, puissance souveraine pour le service de laquelle il devint aussi diplomate.

A y voir de plus près, Jacques de Dumast était un Guerrier pacifique, un Chevalier de la compassion et un Ambassadeur de la paix…

Toujours en recherche de la concorde, il avait, par dessus tout, horreur de l’iniquité. Il le confiait lui-même en privé au mois de juin 2011 : « Je déteste l’injustice ».

Et quand cette dernière venait à être commise, avec son cortège de calomnies et de souffrances, Jacques de Dumast n’hésitait pas à revêtir, selon les recommandations de Saint Paul aux Ephésiens (chap. VI), le ceinturon de la vérité et la cuirasse de la justice.

Oui ! Il montait ainsi aux créneaux, en tant qu’ardent chrétien : les pieds chaussés de la promptitude à annoncer l’Evangile de la paix, ne quittant pas le bouclier de la foi, ni le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est à dire la parole de Dieu.

Contrairement à un certain nombre de ses semblables, il n’a jamais oublié les promesses de son baptême. C’est ainsi que résonnait en permanence à ses oreilles cette exhortation que prononce le prêtre juste avant de verser l’eau baptismale sur le front du petit enfant qu’il fut (et que nous fûmes tous) : « Que ses yeux ne se ferment pas sur l’injustice ».

Ainsi, il n’hésitait pas à s’engager (dût-il être le seul !) afin d’effacer l’outrage, redresser ce qui a été tordu, reconstruire ce qui a été détruit et laver ce qui a été souillé…

Il ignorait ce qu’était la faiblesse, la couardise, le « politiquement correct », les phénomènes de pouvoir et les intrigues de cour.

Il suivait sa conscience.

C’est pourquoi ses avis étaient très recherchés, notamment quand il s’exprimait en sa qualité de conseiller du commerce extérieur de la France.

Son témoignage était très écouté, encore récemment, en 2015, dans les prétoires de la République française.

Car Jacques de Dumast, avec un ton toujours très doux et des manières affables, avait une voix qui portait !

Cela n’avait certes rien à voir avec le volume sonore, le nombre de décibels ou ce qu’il est convenu d’appeler « les postures » !

Tout était naturel chez lui : la bonté comme l’autorité…

Une bonté immense, éclairée par l’intelligence, c’est à dire la compréhension immédiate des hommes et des situations.

Une autorité qui s’imposait d’elle-même, d ‘évidence, aux antipodes d’un autoritarisme exacerbé.

En toutes choses, Jacques de Dumast faisait prévaloir la sagesse sur la force.

Plus exactement : sa force résidait dans sa sagesse.

Il aimait profondément les siens.

Il était fidèle envers tout ce qui lui tenait à coeur : sa famille, son pays ou plutôt ses pays (la France, bien sûr, mais aussi l’Ordre souverain de Malte et son cher Liban).

Il était aussi très attaché au Nouveau Cercle de l’Union, dont il était vice-président. Il avait donné dans ses salons, en 2009, une conférence retraçant son parcours d’ambassadeur au Pays des Cèdres, évoquant notamment la fusillade au milieu de laquelle il se fut un jour, en 2008, malencontreusement trouvé à Tripoli, au Nord -Liban, pris en tenaille dans le feu nourri des milices sunnites et des franc-tireurs alaouites…

Il en réchappa comme en réchappent les Justes.

Car Jacques de Dumast était un Juste.

A la douleur de le perdre se mêle la joie de l’avoir connu et côtoyé.

Notre Dame de France, Notre Dame du Liban, priez pour lui et ouvrez-lui toutes grandes les portes du Ciel, lui qui a oeuvré toute sa vie pour construire, dès ici-bas, le Royaume de Dieu.