Ce troisième dimanche de l’Avent, les lectures commencent par un extrait du Livre d’Isaïe. Le contexte de cette partie du livre conjure les idées de l’exil. Beaucoup des habitants de Jérusalem avaient été déportés à Babylone. Dans la lecture d’aujourd’hui, Dieu dit des oracles par l’intermédiaire de son prophète Isaïe. Ce sont des oracles d’une promesse et d’une beauté extraordinaire : La gloire du Seigneur arrive.
Par conséquent, le désert fleurira avec des fleurs. La terre aura la « gloire du Liban », une référence aux magnifiques forêts de cèdres, pour lesquelles le Liban était connu. Ceci nous donne une illustration de la gloire à venir de Dieu, faisant tout éclater dans une vie riche, dense et nouvelle. En fait, c’est ce qui arrive lorsque Dieu « vient pour vous sauver ». Nous ne pourrons jamais saisir la merveille de Dieu sauvant sa création rebelle – nous faisons partie de cette rébellion – et l’amenant au plein niveau de vie qu’Il voulait.
Parmi d’autres choses, le salut impliquera des changements visibles « les yeux des aveugles et les oreilles des sourds s’ouvriront », etc. Ce sont des signes tangibles, qui symbolisent les changements invisibles qui se produirons dans nos sens spirituels, comme les yeux et les oreilles de nos âmes s’ouvrent à Dieu. La guérison physique fait partie du salut à venir. Mais il y a aussi d’autres signes positifs : les exilés « reviendront et arriveront à Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur visage ; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuiront » Nous serons comme cela quand nous entrerons dans les Cieux.
Le psaume ajoute même plus de détails sur les merveilles à venir : Dieu « fait justice aux opprimés, aux affamés il donne le pain, le Seigneur délie les enchainés. » Ceci s’adresse toujours à chacune et à toutes les personnes qui ont été élevées à une vie nouvelle et complète dans un nouveau monde qui est juste et qui soutient toutes les choses bonnes et où les étrangers sont en sécurité, « Il soutient la veuve et l’orphelin ». Ces personnes ne seront plus seulement les plus vulnérables de la société.
Aussi glorieux que cela est, et autant que nous aspirons à sa venue, la lettre de saint Jacques nous demande d’être patient comme « le cultivateur attend les produits précieux de la terre avec patience ». En d’autres mots, dès maintenant, nous sommes proches du grand projet de Dieu. Nous sommes dedans et, en même temps, il n’a pas encore été complètement accompli. Aussi, nous attendons. L’attente produit les choses les plus étonnantes à notre conscience. Elle nous concentre sur ce qui est en train d’arriver, et nous cherchons des signes de ce que nous espérons. Elle nous aide à décider ce qui est important et ce qui ne l’est pas.
St Jacques dit : « Soyez fermes car la venue du Seigneur est proche. » Nous ne sommes pas juste en train d’attendre quelque chose, nous attendons le Seigneur. Affermissez vos cœurs pour le Seigneur, il n’y a pas à hésiter. Ceci est personnel. A la seconde venue du Seigneur, quelqu’un que nous connaissons viendra pour nous accueillir. Ce sera la deuxième fois que le Seigneur vient. L’Avent est le temps où nous remettons en ordre la trajectoire de notre vie. `
L’Avent nous éveille à nouveau à la joie et à la paix que la naissance du Seigneur apporte au monde. Jésus, le Seigneur, est resté avec nous tout le temps par l’intermédiaire de Son Corps qui est l’Église. L’Église est la communauté, la seule, qui nous introduit à Jésus et à la nouvelle vie qu’il nous apporte.
Mais l’Avent n’est pas seulement un regard vers le passé. Il est tourné vers le second avènement du Christ alors que j’attends d’être prêt pour sa venue. Cela demande de la perspicacité pour regarder dans le bon sens. Il faut prendre patience comme St Jacques nous le rappelle. Il nous dit aussi : « Frères et sœurs, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur ».
L’Évangile de St Matthieu parle du prophète Jean Baptiste qui était le plus grand des prophètes parce qu’il était le messager de Dieu qui a expliqué ce que la venue du Seigneur signifie. Le mot qu’il a utilisé le plus souvent était « repentez-vous ». Il savait que la venue du Seigneur n’était pas une visite de courtoisie. La première venue du Seigneur était pour nous permettre de le connaître personnellement. L’Église est là où cela se produit et où cette relation est approfondie.
A quelle point cette relation est-elle personnelle ? Et bien, St Thomas More écrivit cette prière juste avant son exécution : « Seigneur accordez moi l’ardent désir d’être près de vous ; non pour être libéré des misères de ce monde, ni pour échapper aux flammes du Purgatoire et de l’Enfer, ni même pour atteindre et profiter du bonheur céleste, ni pour mon profit personnel, mais simplement et seulement pour l’amour de vous ».
Comme nous développons cette sorte d’amour, nous n’avons pas besoin de craindre la seconde venue, même si, comme St Thomas, nous devons nous battre et espérer que nous aimons suffisamment.
Source : https://www.thecatholicthing.org/2019/12/15/they-will-see-the-glory-of-the-lord/
Le père Bevil Bramwell, OMI, PhD est le précédent doyen des Étudiants de la « Catholic Distance University » Ses livres sont : Laity : Beautiful, Good and True ; The World of the Sacraments ; Catholics Read the Scriptures : Commentary on Benedict XVI’s Verbum Domini, et plus récemment, John PaulII’s Ex Corde Ecclesiae : The Gift of Catholic Universities to the World .