Honneur à l'Église de Lyon - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Honneur à l’Église de Lyon

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Écouter l’éditorial : La présence du Père Bernard Devert, ce mercredi 21 octobre, dans le studio de Radio Notre-Dame, m’incite à faire une sorte d’éloge de l’Église de Lyon. Bien sûr, ainsi je me réfère à l’histoire, mais une histoire qui est bien autre chose qu’un conservatoire des souvenirs, une histoire qui nous replonge dans la vie d’une communauté chrétienne exemplaire et qui poursuit aujourd’hui encore la même aventure de la foi, avec une grâce sans cesse renouvelée. Ce n’est pas pour rien que l’archevêque de Lyon actuel, le cardinal Philippe Barbarin bénéficie toujours du titre prestigieux de primat des Gaules. Lyon est associée, dans la mémoire française, aux origines du christianisme dans notre pays. A l’école – est-ce encore le cas aujourd’hui ? – les gens de mon âge ont appris ce qui s’est passé à Lyon en 177, avec les martyrs qui témoignèrent de leur foi. Leur épopée a franchi les siècles, à travers une lettre aux Églises d’Asie et de Phrygie. Je cite un passage : « La violence de la persécution a été telle, la fureur des païens contre les saints et les souffrances endurées par les bienheureux martyrs ont été si véhémentes, que nous ne saurions les décrire exactement et qu’il est impossible d’en faire un récit complet. » Je me souviens de l’accueil de Jean-Paul II à l’amphithéâtre des trois Gaules en 1986. Des images fortes s’associent à cette image inaugurale du pape embrassant la terre, arrosée du sang de sainte Blandine, singulièrement la béatification du Père Chevrier, fondateur du Prado. J’ai encore en tête la présentation de son diocèse qu’avait faite aux journalistes le cardinal Decourtray reprenant la phrase de l’Apocalypse « Souviens toi de ta ferveur première. » Il me semble que l’Église de Lyon a toujours été fidèle à cette ferveur première et l’a renouvelée de siècle en siècle, de telle façon qu’elle est un modèle et un exemple pour toute la France. Comment ne pas associer à des figures aussi importantes que celle de Blandine, de Pothin, d’Irénée, cette lumière de l’intelligence chrétienne venue d’Orient, tous ceux qui sont venus ensuite ? Au dix-neuvième siècle, un bienheureux Frédéric Ozanam, dont nous a parlé le Père Bernard Devert, une Pauline Jaricot. Pour le vingtième siècle j’ai aussi plein d’images dans la tête. De Joseph Foliet à l’abbé Pierre. On me permettra d’évoquer le « Témoignage Chrétien » de la guerre et de l’occupation dont j’ai bien connu l’un des fondateurs, le cardinal Henri de Lubac dont le souvenir demeure vivace à l’Institut Catholique et à Fourvière. Ce passé-là n’invite nullement à la nostalgie. Il nous restitue à une logique de transmission qui est celle de la foi, toujours accueillie et vécue par des générations qui puisent des énergies pour des témoignages qui s’étendent parfois jusqu’au bout du monde, pour assurer aujourd’hui aussi le service du frère et du pauvre. Lyon, capitale du catholicisme social, n’a pas fini de nous entraîner dans son dynamisme et la force de sa charité. Merci au Père Bernard Devert d’être pour nous le témoin direct de ce christianisme toujours renouvelé, créatif et contagieux.
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