Mon intervention d’hier m’a valu une réponse qui ne m’a pas laissé indifférent. Loin de là. Je rappelle que je formulais une fois de plus mon avis défavorable au mariage dit homosexuel, en martelant qu’en certaines périodes de déferlement idéologique il fallait se forger une âme de résistant.
Mon interlocuteur, qui s’affirme homosexuel et chrétien, se dit blessé par cette intervention et quelques unes de celles qui l’ont précédée. Je voudrais non pas tellement modérer, mais préciser mon propos. Je ne veux en aucun cas blesser les personnes homosexuelles, encore moins me déclarer leur ennemi. J’en connais autour de moi un certain nombre, qui pourraient témoigner que je n’ai jamais manifesté à leur égard le moindre mépris. Parmi elles, je pense à un voisin, habitué de la Gay Pride, où je l’ai déjà vu partir, muni d’un harnachement digne du festival de Rio. Cela ne m’empêche pas de le saluer presque tous les jours.
J’ajoute que le fait que mon correspondant s’affirme chrétien et fréquente son église paroissiale me touche infiniment. Je souhaite de tout cœur qu’il trouve auprès de la présence eucharistique tout le réconfort et les grâces dont il a besoin. Le qualificatif d’homophobe, dont il estime avoir le droit de me stigmatiser, il m’est impossible de l’accepter, parce que jamais je n’ai toléré de réaction de rejet encore moins d’injure à l’égard des personnes qui ont ce type d’orientation. Ce que je conteste, en revanche, c’est toute une culture gay, qui s’affirme avec agressivité depuis des années et qui voudrait bouleverser nos représentations et la structure de la famille, qui est celle même de la Création : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu, il le créa, homme et femme il les créa. » Genèse 1-27
Cette proclamation au tout début de l’Écriture n’est pas anodine. Elle fonde depuis les origines la structure de l’humanité, elle est en rapport, comme l’a très bien expliqué Jean-Paul II, avec l’image de Dieu en nous, qui s’affirme par la différence sexuelle. Celle qui par la complémentarité, permet l’échange et ouvre à la fécondité. Il m’est donc impossible de me résigner à cette culture intrusive qui voudrait effacer cette différence à l’adolescence ou même avant. C’est une offensive de nature totalitaire, devant laquelle les politiques, les uns après les autres, sont en train d’abdiquer. En revanche, je connais des homosexuels, qui sont farouchement opposés à cette culture gay et à ses ravages.
28 juin Radio Notre-Dame
