Hitchcock passe à confesse - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Hitchcock passe à confesse

39e film du maître du suspense, La loi du silence aborde le secret de la confession au travers d’une affaire de meurtre. Une belle manière d’interroger la foi et le sacerdoce.
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Montgomery Clift incarne un prêtre refusant de révéler ce qu’il a entendu en confession.

Montgomery Clift incarne un prêtre refusant de révéler ce qu’il a entendu en confession.

Après le succès de L’inconnu du Nord Express, Alfred Hitchcock sort en 1953 La loi du silence. Le film, dont le titre original est I confess, se déroule à Québec. Il livre tout de suite au spectateur l’identité du coupable, lorsqu’il se confesse à un tout jeune prêtre, joué par Montgomery Clift (La rivière rouge, Une place au soleil). Lorsque l’enquête policière commence, le prêtre se retrouve dramatiquement lié au secret de la confession et son silence devient suspect pour la police… Poids de la mission Dans un noir et blanc somptueux, Alfred Hitchcock traduit les affres que vit le prêtre. Le cinéaste joue sur les rapports de force entre chaque personnage, afin de montrer l’évolution de l’affaire judiciaire. La caméra, plongeant sur le jeune prêtre, permet de faire ressentir le poids de sa mission, et les édifices religieux, menaçants, expriment un enjeu qui dépasse l’homme d’Église. En dépit de son thème religieux, La loi du silence, élégant et sobre, s’inscrit davantage dans la lignée des excellents thrillers du maître du suspense, plutôt que dans le cinéma spirituel. Dans un 7e art souvent perméable à l’anticléricalisme, ce film permet de suivre un personnage sûr de sa foi, et attaché à son sacerdoce. L’image donnée de ce prêtre exemplaire sonne comme une leçon pour le spectateur moderne, qui aurait instinctivement tendance à critiquer le silence auquel s’astreint l’homme de Dieu. D’autant que ce secret plonge le prêtre dans la solitude, tiraillé entre l’incompréhension de ses proches et les suspicions de la police. Seule une femme le soutient, provoquant l’interrogation des forces de l’ordre quant à la relation qu’entretiennent les deux personnes. Une suspicion de scandale s’ajoute donc à l’autre. Vision édifiante du sacerdoce À sa sortie en salles, le long métrage reçoit un accueil mitigé de la part de la critique, peu emballée par le scénario, mais aussi de la part du public. Alfred Hitchcock expliquera ainsi la déception des spectateurs : « L’idée de base n’est pas acceptable pour le public. Nous savons, nous les catholiques, qu’un prêtre ne peut pas révéler un secret de la confession, mais les protestants, les athées, les agnostiques pensent : “C’est ridicule de se taire ; aucun homme ne sacrifierait sa vie pour une chose pareille.” » Les années auront cependant rendu justice au film. La loi du silence n’a pas pris une ride et reste un excellent thriller à découvrir, non seulement pour son aspect cinématographique, mais surtout pour la manière édifiante dont le sacerdoce est porté à l’écran. 
—  la-loi-du-silence.jpgLa loi du silence, d’Alfred Hitchcock, Warner Home Video.