Hésitations autour de la loi fin de vie - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Hésitations autour de la loi fin de vie

Les partisans de l’euthanasie pressent Emmanuel Macron de rendre ses arbitrages sur le projet de loi. Le chef de l’État semble décidé à « donner du temps au temps »…
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La majorité des médecins réclament le développement des soins palliatifs plutôt qu’une loi mortifère.

La majorité des médecins réclament le développement des soins palliatifs plutôt qu’une loi mortifère.

© Pascal Deloche / Godong

Le 14 novembre, devait se tenir à l’Élysée une réunion avec les ministres concernés par le projet de loi sur la fin de vie. Étaient conviés, autour d’Emmanuel Macron et d’Élisabeth Borne, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, Aurore Bergé, ministre des Solidarités, et Agnès Firmin-Le Bodo, chargée de piloter l’élaboration du projet de loi. Les trois avaient insisté pour faire le point sur ce dossier avec le chef de l’État, qui n’a toujours pas précisé le calendrier de cette réforme « sociétale », ni la stratégie politique à déployer pour la défendre.

Pression des francs-maçons

Au vrai, il est aujourd’hui difficile de se faire une idée précise de la position d’Emmanuel Macron sur l’« aide active à mourir » – la principale nouveauté de ce texte. Le 8 novembre, il a certes réaffirmé devant une assemblée de francs-maçons, au siège du Grand Orient de France, que « le droit de mourir dans la dignité devait trouver sa traduction dans une loi de liberté et de respect » et qu’« il fallait faire cheminer le texte », alors que le grand maître de l’obédience le pressait de saisir la représentation nationale. Mais aucun texte n’a encore été envoyé au Conseil d’État, étape nécessaire à une présentation en Conseil des ministres.

Emmanuel Macron serait-il aux prises avec quelque combat intérieur ? Il est évident, quoi qu’il en soit, qu’il redoute une bataille au Parlement sur ce texte. Le Sénat, majoritairement à droite, ne fait pas mystère qu’il défendra ardemment la position de la majorité des soignants, qui réclament le développement des soins palliatifs plutôt qu’une loi mortifère.

Reste la solution du référendum, que le président de la République veut élargir aux questions sociétales. Il devait en être question lors des discussions avec les chefs de parti, lors de la seconde rencontre de Saint-Denis, le 17 novembre. Cette voie nécessiterait une réforme constitutionnelle, repoussant de plusieurs mois le débat sur la fin de vie. Quand une loi ne peut souffrir le « en même temps », l’idée est de donner du temps au temps…