Harry Potter - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Harry Potter

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Comment ne pas vous confier ma perplexité à propos du prodigieux succès d’Harry Potter, héros de romans et de films, alors que nous parvenons au dénouement de son histoire ? Parce que je l’avoue simplement, cet univers m’est complètement étranger et j’ai un mal fou à y entrer aussi bien par l’écrit que par l’image. Je m’en suis encore rendu compte dimanche dernier en essayant de regarder à la télévision, avec mes enfants, un des films de la série. Autant, ils vibraient à chaque rebondissement de l’aventure, autant je m’efforçais de comprendre l’intérêt de ces épisodes pour ne pas prendre un livre à portée de la main. Seule la beauté des images me retenait, et je m’interrogeais pour discerner ce qui pouvait se rapporter à la réalité ­— le superbe intérieur de l’univers d’Oxford, me suggérait-on — et à la manipulation inventive des faiseurs d’illusions.

Mais à l’origine il y a un auteur, une dame, Joanne Kathleen Rowling, dont un critique aussi exigeant que George Steiner a salué le talent et la pureté de l’écriture. J’ai encore en tête mon étonnement en voyant une de mes filles, à 11 ans, ne plus pouvoir sortir le nez de ces gros livres que son professeur lui avait conseillé. Ca me rassurait un peu de constater que mes enfants puissent se passionner pour la lecture. Je n’en étais pas moins un peu mortifié de ne pas pouvoir participer de leur passion.

Il est vrai aussi que, malgré l’enthousiasme de beaucoup de mes amis, je n’ai jamais pu accéder à l’univers d’un Tolkien. On ne se refait pas. Quant à la question de la magie, je la laisse aux spécialistes, non sans m’interroger sur le christianisme avoué de l’auteur qui se rapproche ainsi de Tolkien. Le dernier épisode d’Harry Potter s’ouvre sur deux citations de la Bible, que je vous livre parce qu’elles nous ouvrent à un monde plus fascinant que toutes les fascinations: « Le dernier ennemi qui sera détruit c’est la mort. », citation de saint Paul aux Corinthiens, et enfin saint Mathieu: « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »

Chronique lue sur Radio Notre-Dame 25 novembre