Guérilla Macron-Le Pen : folle journée autour d’une « anecdote » - France Catholique
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Guérilla Macron-Le Pen : folle journée autour d’une « anecdote »

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La guérilla entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen a commencé en cet an de disgrâce 2017, par une violente escarmouche à Amiens, autour des locaux de l’usine Whirlpool de lave-linges. Une échauffourée presque en famille, regroupant Picards surgelés par temps froid et gens du Ch’Nord échauffés, mais dans une sale ambiance plus qu’anecdotique…

Tout a commencé en cette folle journée à Paris par une déclaration télévisée intempestive du prophète Attali, celui qui annonça Macron à la Banque Rothschild en l’an 2008 après Jésus-Christ : ce patriarche barbu du mouvement « En Marche ! » vers la Terre Promise des progressistes a estimé que le cas de l’usine américaine Whirlpool d’Amiens menacée de délocalisation n’était à ses yeux qu’une « anecdote »… Et que sans qu’on ait à déranger le chef de l’Etat, qui « n’est pas là pour régler chaque cas individuel », c’est « aux ouvriers de se prendre en main »… Cette fin de non-recevoir a provoqué une certaine émotion populaire parmi les masses laborieuses, en particulier chez les ouvriers d’Amiens, des concitoyens de Macron, menacés par 300 licenciements directs.

Polytechnicien et Enarque de la Promotion Robespierre (sic), fils spirituel du Savant Cosinus, l’économiste Jacques Attali a gardé de ses chères études un goût pour les abstractions froides et coupantes et pour les expressions tranchantes. Comme son protégé Emmanuel Macron devait parler le soir en la bonne ville d’Arras de Maximilien, on a pu apprécier la référence…
Ancien conseiller personnel de François Mitterrand à l’Elysée, le même Jacques Attali s’était penché sur le berceau de la carrière de Macron avec d’autres bonnes fées de la nomenklatura socialiste. Il l’avait aidé à se lancer dans les cieux de la politique auprès de François Hollande devenu « Moi Président »… Mais, en ce matin d’avril, entre deux plus ou moins bons tours de scrutin, il semble l’avoir plutôt desservi…

Hélas, ce même jour, Emmanuel Macron avait prévu de rencontrer d’abord des délégués syndicaux de l’entreprise menacée à la Chambre de commerce d’Amiens. Pour évoquer un avenir aussi sombre que le ciel de cette journée orageuse.

Coup du sort, en maraude dans la région, Marine Le Pen flaire une bonne occasion de damer le pion à son rival : elle décide une visite improvisée sur le site même de l’usine. Hilare, gouailleuse, elle prend un bain de foule parmi les grévistes. Sans trop préciser comment, elle promet qu’elle fera tout pour sauver l’entreprise… Beaucoup l’applaudissent. Certains se prennent en photo avec elle… Son apparition a payé, au moins dans l’immédiat…

Contrarié, pris de court, Macron accourt bravement sur les lieux : il est plutôt mal accueilli, avec beaucoup de sifflets. Nul n’est prophète en son pays. Et on n’applaudit pas Jeanne d’Arc deux fois contre les patrons américains… Il parvient cependant à parler, tout en disant – avec un certain courage physique et une indéniable honnêteté intellectuelle – qu’il ne peut rien promettre, mais en ajoutant qu’il reviendra rendre compte de ce qui aura pu être fait. Fin du premier épisode1

Et retour sur le couac de la matinée, qui a gâché la symphonie pastorale de la campagne en Picardie : un lieutenant de Macron a souhaité que Jacques Attali, pourtant loquace, désormais « se taise »… Et le principal porte-parole du mouvement En Marche ! a commenté la maladresse du prophète d’hier par ce vœu définitif pour aujourd’hui : « Il appartient au monde d’avant : qu’il y reste ! » Le bref incendie médiatique semble avoir été éteint. De justesse, dans une France crispée.

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3,5 millions de chômeurs indemnisés (catégorie A)

5,5 millions de chômeurs recensés par Pôle emploi (avec les catégories B et C).

1,4 millions de chômeurs en plus en dix ans.

http://www.latribune.fr/economie/france/encore-43-700-chomeurs-supplementaires-en-mars-1-3-697545.html

  1. Le même jour la chaîne de vêtements à bas prix Mim était mise en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis). 791 emplois étant immédiatement supprimés, dans une assez grande indifférence médiatique…

    http://www.liberation.fr/futurs/2017/04/26/pendant-ce-temps-la-791-emplois-liquides-chez-mim_1565561 de la guérilla de ce second tour…