Grèves des transports : entrave à la liberté de circuler - France Catholique
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Pâques. La foi des convertis
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Grèves des transports : entrave à la liberté de circuler

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A la grève des trains s’ajoute la grève des taxis en ce mirifique mercredi 11 juin 2014. Et une fois de plus, de multiples entraves à la liberté de circuler s’imposent, en plein cœur de la France de souche gallo-romaine, où environ 65 millions d’individualistes forcenés se livrent à une foire d’empoigne quasi-permanente, pour défendre leurs intérêts particuliers, plus ou moins justifiés ou non…, mais trop souvent au mépris de l’intérêt général. Et voilà une journée de cauchemar pour les travailleurs du secteur privé, privé ici à plusieurs sens du terme, privé de moyens de transports, ne serait-ce que pour aller sur leur lieu de travail, pourtant une liberté fondamentale… Journée de cauchemar aussi pour de nombreux cadets de la société – si on peut encore parler d’une société devant une telle dislocation de la communauté sociale – les étudiants appelés à passer des oraux d’examens ou de concours à travers le territoire national, et qui se voient contraints à un abominable parcours du combattant, en matière de déplacements, d’horaires, de logements à trouver à l’improviste.

Heureusement, chez les uns et les autres, dans le monde du travail comme chez les étudiants, de belles initiatives de solidarité se développent peu à peu, covoiturage, hébergement d’urgence en cas de besoin… De nouveaux liens se tissent à nouveau ainsi entre Français : ils annoncent peut-être l’ébauche d’une nouvelle société réhumanisée. Ceci face à des corporatismes qui ressemblent trop à des égoïsmes collectifs de groupes fermés quand ceux-ci bénéficient du privilège aujourd’hui immense de la garantie de l’emploi, dans un anonymat trop irresponsable, sauf le respect dû aux personnes.

Un an après la catastrophe ferroviaire de Brétigny et son contexte troublant, la cohésion sociale vole à nouveau en éclats : cette fois, ce n’est pas du fait d’un accident. C’est par l’utilisation abusive de la force d’inertie humaine, la grève, qui aurait pu sans doute être évitée par le dialogue. Se parler pour laisser circuler les autres, dans une vie en société. Une vraie vie dans une vraie société. Il faudra retrouver cela un jour. Peut-être avec une autre classe politique, vraiment politique et pas politicienne… Qui sait ?