Gildas, l'ermite évangélisateur - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Gildas, l’ermite évangélisateur

Ce Gallois qui tenta de vivre en ermite attira les foules et évangélisa aussi bien en France qu’en Irlande.

29 janvier

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Saint Gildas et Notre-Dame des Victoires, église Saint-Gildas, Magoar, Côte-d’Armor.

Saint Gildas et Notre-Dame des Victoires, église Saint-Gildas, Magoar, Côte-d’Armor.

© GO69 / CC by-sa

Les amoureux de la mer connaissent tous Saint-Gildas-de-Rhuys, l’île d’Houat et Belle-Île. Et les Bretons sont très fiers de celui qui donna tant de prestige à cette région. Gildas (ou Gweltas en breton), né au pays de Galles, passe sa vie entre son pays, l’Irlande et la Bretagne, vivant comme un moine, voire un ermite dans sa grotte au bord du Blavet. Pourtant son activité apostolique est intense.

Ordonné prêtre, à 30 ans, il se retire sur l’îlot d’Houat et catéchise quelques rares pêcheurs. Mais ceux-ci lui ramènent une telle foule d’auditeurs qu’il est obligé de s’installer sur la presqu’île de Rhuys. Quand il peut s’échapper, c’est pour vivre en solitaire dans la prière et la pénitence ou pour courir en Irlande où le paganisme gagne du terrain.

Il écrit une histoire de la Grande-Bretagne, de l’invasion romaine jusqu’à son époque. Cet ouvrage fait encore autorité aujourd’hui par la rigueur de son propos. Il accomplit de nombreux miracles. Il meurt en 570, sur sa bonne île d’Houat. Au Xe siècle, par crainte des invasions, on transporte son corps près de Châteauroux.

Il est le protecteur contre la rage, les maux de tête, de dents, pour guérir la folie. Protecteur également des chevaux et des porcins.

Coutumes bretonnes
De nombreux pardons existent encore en Bretagne pour la Saint-Gildas. Des dizaines de communes lui ont consacré des chapelles. Il est le patron de Vannes.

Dans le Morbihan, on offrait au saint un morceau de cochon, frais s’il venait d’être tué, salé si la « tuaison » remontait à quelques mois.

À Carnoët, pour guérir de la rage ou du mal de dent, on se rendait à l’église le jour de sa fête et on offrait un coq ou un poulet. À la fin de l’office, le bedeau prenait le plus beau coq, montait au clocher, le faisait tournoyer, et le lançait dans la foule. Le premier qui l’attrapait le gardait précieusement, assuré que sa basse-cour serait protégée.

On appelle la rage « drouk sant Weltas » ou « Mal Saint-Gildas ». Quand on rencontrait un chien soupçonné d’avoir la rage, on chantait : « Chien malade, change de chemin. Voici la bannière et les saints. Voici la bannière et la croix. Et Monsieur Saint Gildas. »

Vieux proverbe de ce jour
« Temps de Saint-Gildas, temps de glace. »

Pensée spirituelle de saint Gildas
« Si les serviteurs de Dieu devenaient riches, ils répandraient sur le peuple moins de grâces que de scandales. »

Courte prière à saint Gildas
« Saint Gildas, tu es devenu au désert une fontaine vivifiante pour tes disciples innombrables, prie le Christ notre Dieu pour qu’Il ait pitié de nous et sauve nos âmes. »