Après une jeunesse à la cour de Louis le Gros, Gilbert, auvergnat de naissance, participe à la deuxième croisade avec Louis VII, de 1147 à 1149. Gilbert attribue l’échec cuisant de cette expédition aux péchés des croisés.
À son retour, dégoûté et toujours attiré par les exercices de piété et de charité, il décide avec sa femme Pétronille et sa fille unique, Poncie, de mener une vie sainte. Ils vendent alors leurs biens.
Pétronille fonde, à Aubepierre dans le diocèse de Clermont, un monastère qui sera dirigé, à sa mort, par sa fille.
Gilbert se rend à Dillo, dans l’Yonne, pour recevoir de son père spirituel, Arnulphe, abbé prémontré, l’habit de cet ordre, fondé trente ans plus tôt par Norbert. Il en repart avec quelques frères et fonde un monastère, en 1151, à Neuffontaines, aujourd’hui dans la Nièvre. Il fait aussi construire un hôpital, où il soigne lui-même les malades et leur baise les pieds. Il meurt le 6 juin 1152.
Étymologie du nom
Du germanique gisil : « pousse », « descendant » ou « flèche » et berht, « brillant ». Ce qui signifierait « célèbre au lancer de ses flèches » ou « descendant brillant ».
Célébrités
Très porté dans les années 1930, ce prénom est aujourd’hui démodé. Plus encore son féminin Gilberte. Davantage attribué dans le Bourbonnais, en raison de l’histoire du saint.
Parmi les plus célèbres, le chanteur compositeur Gilbert Bécaud (1927-2001). Sans oublier l’écrivain Gilbert Cesbron (1913-1979).
Un autre saint Gilbert, anglais, fondateur des « gilbertins », chanoines réguliers comme les prémontrés, lui aussi ami de saint Bernard comme Norbert, maltraité par Henri II, devenu aveugle, meurt le 3 février 1190 à 104 ans. Il est fêté le 4 février.
Pensée spirituelle
« La perfection ne consiste pas en la multitude des choses qu’on fait, mais à les bien faire. » (Saint Vincent de Paul.)
Courte prière
« Seigneur, donne-moi l’amour toi qui as voulu être nommé Amour ! » (Guillaume de Saint-Thierry, contemporain de Gilbert.)
