«Que dites-vous, je vois remuer vos lèvres ? » demande son confesseur à Françoise Romaine mourante. « Je parlais à mon ange gardien qui vient d’arriver. Il me dit que son travail près de moi est maintenant terminé. Ensemble, nous allons partir pour le ciel. » Et elle meurt ! Ainsi s’éteint cette femme remarquable que tout Rome va pleurer. Si elle parle régulièrement avec son ange gardien, le diable ne la laisse jamais tranquille. Cela ne la trouble point.
Mariée à 12 ans elle est une épouse attentive et une mère aimante. Ses deux premiers enfants meurent en bas âge et son mari doit s’exiler quelque temps à Naples. Elle gère leurs domaines avec sagesse. La peste de 1414 ravage la ville de Rome. Avec sa belle-sœur elle sillonne la ville, au mépris du danger de la contagion et soulage toutes les misères, nettoyant les blessures, lavant les haillons, les raccommodant et les parfumant. Sans délaisser le soin de sa famille, en accord avec son mari, elle accomplit ce service des malades dans les hôpitaux de la Ville pendant 30 ans. Comme peu de prêtres veulent se déplacer auprès de ces malades, elle en fait vivre un à ses frais pour que les malades disposent d’une assistance spirituelle.
À la mort de son époux, elle regroupe quelques femmes autour d’elle et adopte la Règle de saint Benoît pour modèle. Ses religieuses sont toujours dans le magnifique couvent de Tor di Specchi au pied du Capitole qu’elle avait aménagé. Elle meurt en 1440.
Elle est patronne de Rome, comme le souligne le nom que la postérité lui a donné. Elle est aussi patronne des veuves et des automobilistes.
Tradition
Tous les 7 mars, à Rome, en la basilique Sainte-Françoise-Romaine, sur les hauteurs du Forum, se déroule la traditionnelle bénédiction des véhicules de secours. Le maire de Rome comme l’Automobile club italien y sont présents et offrent un calice.
Parole entendue par Françoise Romaine lors d’une vision
« Je suis l’Amour qui toujours cherche l’amour et qui crie à haute voix :
Vous qui avez soif, venez boire. »
Courte prière inspirée d’une vision de Françoise Romaine
« Fais, Seigneur, que je ne cherche point à paraître meilleure que je ne le suis à tes yeux. »
