On ne peut pas tout réussir dans la vie : si François Hollande a réussi à débarrasser le Palais de l’Elysée de la présence encombrante d’une journaliste connue dans la Presse « Pipole », une certaine Valérie Trierweiler partie en Inde sous bonne escorte, en revanche il n’a pas réussi à creuser significativement les rangs des files de chômeurs dans les agences de « Pôle Emploi ».
Nouveau record absolu, la France compte désormais 3,3 millions de « demandeurs d’emploi » en totale inactivité. Au moins une preuve que le socialisme franco-français n’est pas synonyme de pénurie dans tous les domaines… L’Etat-PS ne manque pas de chômeurs.
Lui qui avait lancé le pari d’« inverser la courbe du chômage » avant la charnière des années 2013 et 2014, voilà que notre président Normal est obligé de modifier son discours et de le tourner vers de délicats euphémismes. Il cherche cependant toujours paraître optimiste, mais pour un avenir encore indéterminé, dans cette République du flou artistique et des contorsions dont la Rue du Cirque restera peut-être un symbole cachottier mais théâtral : « La bataille pour l’emploi n’est pas encore gagnée », a-t-il annoncé lors de sa fameuse conférence de presse de la mi-janvier.
Prenant le relais, son ministre du Travail Michel Sapin, l’air funèbre, préfère dorénavant parler de « décélération » ou de « stabilisation », un peu comme les sapeurs-pompiers des Landes devant la crue de l’Adour. A ceci près que le niveau des flots d’inscription au chômage risque de mettre plus de temps à baisser que celui des eaux du fleuve du Sud-Ouest…
Et notre énergique Premier ministre Jean-Marc Ayrault parle quant à lui d’aller « plus loin, plus vite, plus fort » : au vu des résultats de la politique qu’il a contribué à mener, on tremble un peu…
