François au service de la paix - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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François au service de la paix

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© Antoine Mekary / Godong

J’évoquais hier le contraste qui existe entre le pape et le patriarche de Moscou, à propos de la guerre en Ukraine. Là où Kirill soutient le président russe dans son entreprise, en le justifiant moralement et presque métaphysiquement, François implore le Ciel pour que s’arrête l’horreur de cette entreprise qui tue et chasse de leur maison des millions de personnes. Le Saint-Père n’a cessé de marquer sa proximité avec cette population souffrante en envoyant notamment deux de ses cardinaux sur le terrain. Pourtant, certains voudraient qu’il aille plus loin encore, en dénonçant l’agresseur, l’auteur unique de l’agression. Dans quel but ? Celui de s’engager lui-même en quelque sorte dans la guerre en désignant l’ennemi et en signifiant qu’il appartient formellement au camp des agressés ?

Il n’est pas sûr pour autant qu’une telle attitude servirait la population ukrainienne et son gouvernement. Pour parodier la formule fameuse de Staline, le pape ne dispose d’aucune division. Il a les mains nues face à toutes les puissances armées. Et sa situation singulière ne le place pas non plus en tenant d’on ne sait quel neutralisme. Il sait prononcer les mots qui conviennent. Dès lors qu’il dénonce une inacceptable agression armée et lorsqu’il rappelle à ceux qui soutiennent la violence pour des motifs religieux, qu’ils profanent le nom de Dieu lui-même. Ceci-dit, pour certains, qui prétendent que la pape ne voudrait pas gêner sa démarche de rapprochement avec le patriarche de Moscou initiée il y a plusieurs années.

Andrea Tornielli, qui est un excellent vaticaniste, et se trouve en charge de la communication du Saint-Siège, a répondu à ces objections. Je le cite : « Le successeur de Pierre n’a pas le problème de faire savoir de quel côté il est, car le vicaire du Christ, comme son Seigneur, est toujours du côté des innocents qui souffrent comme Jésus a souffert sur la croix. Chaque mot qu’il prononce, chaque tentative qu’il fait, vise à sauver des vies humaines, à ne pas céder à la logique du mal, à combattre le mal par le bien. » Le pape et son secrétaire d’État ont toujours dis aussi qu’ils étaient disposés à offrir leur service pour médiation susceptible d’arrêter les combats.