La participation des athlètes de Corée du Nord aux Jeux olympiques de Corée du Sud et la visite de hauts dignitaires nord-coréens à Séoul apportent une lueur d’espoir pour l’avenir de la péninsule de Corée. Mais cette éclaircie reste précaire. Evénement sans précédent depuis la fin de la Guerre de Corée en 1953, la présence d’une délégation officielle de Corée du Nord en Corée du Sud – autour de la sœur de Kim Jong-Un – laisse espérer une volonté de détente durable dans la direction d’une réunification ultérieure pacifique.
La position de force stratégique acquise par Pyongyang après le lancement réussi d’une fusée balistique intercontinentale lui permet de s’engager avec assurance dans une phase de négociations diplomatiques non violentes. Mais tout dépend de la volonté réelle du jeune dictateur Kim Jong-Un de cesser ou de poursuivre ces essais nucléaires qui font peur au monde. Sans compter l’effet possible des exercices militaires américano-sud-coréens prévus pour la fin mars… On dit qu’une hirondelle ne fait pas le printemps : de même, l’arrivée à Séoul de la sœur du potentat de Pyongyang reste un phénomène à observer avec circonspection.
Denis LENSEL