Eviter l'IVG - France Catholique
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La justice de Dieu
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Eviter l’IVG

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Le sondage IFOP pour l’Alliance pour les Droits de la Vie révèle l’ambivalence des femmes par rapport à l’avortement et ouvre de nouvelles pistes pour le prévenir.

Il y a des réalités qui peuvent faire mal, mais qu’il faut oser regarder en face pour promouvoir une Espérance concrète. C’est de l’une de ces réalités que part le sondage sur l’avortement réalisé par l’IFOP pour l’Alliance pour les Droits de la Vie auprès de 1.000 Françaises : 85% se disent favorables à un « droit à l’avortement ». 7% seulement n’y sont pas favorables. Chiffres difficiles à entendre pour ceux qui ont à cœur le « droit de vivre », par principe, mais aussi parce qu’ils constatent que la notion de « droit à l’avortement » est un piège pour les femmes et toute la société.

Mais inutile de se bercer d’illusions : en France, l’opinion n’est pas celle des Etats-Unis où les pour et les contre s’équilibrent. Les consciences d’un Hexagone très déchristianisé sont obscurcies par plus de 35 ans de dépénalisation – et il faut ajouter de désinformation – sur un sujet resté tabou. Il reste du chemin à faire pour que se généralise la conviction que toute vie déjà conçue est respectable.

Mais justement les autres questions du même sondage ouvrent des pistes pour y travailler : 61 % des Françaises estiment qu’ « il y a trop d’avortement dans notre pays » ; 83% considèrent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes ». Et elles sont 60% à affirmer que « la société devrait davantage [les aider] à éviter le recours à l’IVG. »

Derrière la contradiction, se dessine un terrain d’entente entre ceux qui contestent le principe même de l’avortement et ceux qui ne le contestent pas. Pour la plupart, c’est un drame personnel et un échec social. Peu de personnes osent encore dire que l’avortement est anodin. Une majorité de Françaises désapprouve d’ailleurs l’action de ceux qui « organisent des solutions pour que les femmes puissent avorter à l’étranger au-delà du délai légal ». Alors, pourquoi ne pas agir ensemble, avec les pouvoirs publics, pour changer la donne ? Le fait que près de 40% des Françaises subissent au moins une fois un avortement, souvent à contrecœur, ne doit plus être une fatalité.

Pour le moment, on s’entête à multiplier les campagnes de promotion de la contraception, alors que la France est l’un des pays au monde où elle est déjà le plus répandue. Dès lors qu’une grossesse non programmée est découverte, les pouvoirs publics croient devoir abandonner la prévention de l’avortement. Mais les Françaises sont d’un autre avis. Elles sont 83% à se dire favorables à ce que figure sur les livrets qui sont remis aux femmes venant consulter en perspective de l’IVG « le détail des aides aux femmes enceintes et aux jeunes mères ». Lorsqu’on leur demande ce qui pourrait aider une femme à éviter l’IVG 55% évoquent « un soutien psychologique pour se protéger des influences extérieures » ; 50% « une discussion avec des professionnels de la santé sur les conséquences du choix de l’IVG » ; 27% évoquent « l’assurance de ne pas être discriminées dans leur emploi ». On découvre même que pour 67% des Françaises, « cela serait une bonne chose de mieux faire connaître à certaines femmes enceintes qui auront de lourdes difficultés personnelles pour élever leur enfant la possibilité de le confier à l’adoption dès sa naissance ». Cette question de l’adoption comme alternative à l’avortement n’est pas un sujet évident et méritera d’être précisée. Mais déjà une nouvelle approche de la prévention de l’avortement est légitimée. Une chose est certaine : plutôt que de rêver d’un grand soir où tout changerait par un coup de baguette magique, il nous faut travailler à changer les cœurs, jour après jour, vie par vie.

http://www.lexpress.fr/actualites/2/85-pourcent-des-francaises-favorables-au-droit-a-l-ivg-selon-un-sondage_853143.html