Entrons dans la lumière de la Résurrection ! - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Entrons dans la lumière de la Résurrection !

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A l’heure où nous célébrions la semaine dernière l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem Jean Marie Reynaud quittait ce monde pour entrer dans la lumière. Nous ne verrons plus ce petit homme aux cheveux et à la barbe blanche fureter dans l’église Saine Elisabeth après la messe ou marcher à la suite de Ginette Vallent, de plus en plus courbé. Depuis trois ans déjà nous ne le voyions plus. Il vivait en effet retiré chez lui, emprisonné par son corps qui ne lui permettait plus de gravir les trois étages sans ascenseur. Alors, le voici libéré et entré avec le Christ dans Jérusalem.

La vie de Jean Marie Reynaud et de bien d’autres n’a de sens que parce que le Christ existe, est ressuscité et nous fait entrer à Jérusalem. C’est ce que nous célébrons aujourd’hui. Depuis des années, le petit homme au gentil sourire et à la parole rare, essayait de toutes ses forces déclinantes d’être néanmoins présent à l’office, à la messe quotidienne, à la vie de la paroisse. Sa dernière sortie fut pour la célébration de la consécration de Laurence Monaque comme vierge consacrée du diocèse. Tel le vieillard Syméon, il attendait son Seigneur dans le Temple, et cela faisait longtemps qu’il avait vu la lumière des nations. Alors, paisiblement, il s’en est allé, recevant chez lui son Seigneur des mains d’Aymard Palluat de Bessset (qui vient de le précéder sur le même chemin) puis de Jean de Bouglon. Après avoir vécu pour les autres, il vivait pour l’Autre.

Sa vie, comme celle de tous les moines et moniales n’a de sens que parce que le Christ change notre vie, n’a de sens que parce que l’essentiel de la vie n’est pas ici-bas mais dans l’éternité. Alors, en célébrant Pâques, peut être en passant, machinalement, pris par l’habitude, prenons conscience que nous célébrons l’événement le plus important de l’histoire de l’humanité. Oui, le cours de nos existences est changé, parce qu’un homme qui était Dieu est sorti vivant du tombeau, au matin de Pâques. Et il nous entraîne avec lui, dans l’éternité, à la droite du Père. Des hommes, des femmes, l’ont compris et ont mis le Christ au cœur de leur vie. Ils font passer leur désir d’éternité et celle des autres, avant tout le reste. Même si les marches sont hautes, même si l’autobus ne vient pas, même si l’horaire est contraignant, même s’il fait trop froid ou trop chaud, ils viennent s’abreuver pour eux-mêmes et toute l’Eglise, à la source de la vie, le Christ ressuscité. Ils savent, que c’est en lui, qu’ils trouvent la source de la vie. C’est en lui, qu’ils trouvent la source de l’amour et par amour envers et contre tout, ils se pressent auprès du Christ, comme Marie Madeleine auprès du tombeau, au matin de Pâques.

Dans dix ou vingt ans, on ne se rappellera pas de ces hommes et de ces femmes qui, fidèlement, tiennent dans la prière, dès le matin, comme Marie Madeleine ou le soir comme les apôtres réunis au Cénacle, mais ils nous précèdent sur le chemin de la Résurrection et mieux encore nous leur devrons notre propre résurrection. Car ils ne viennent pas seulement prier pour eux mais pour nous. Leurs noms sont inscrits dans les cieux.

Alors, au matin de Pâques, rendons grâce pour ces priants, et nous mêmes, prenons le chemin de la prière, car c’est elle qui sauve le monde. Prenons le chemin du Christ, Il nous attend.

Les obsèques de Jean Marie REYNAUD seront célébrées Mercredi 11 Avril à 14h à l’église Ste-Elisabeth, 195, rue du Temple – 75003 PARIS

Site : www.sainteelisabethdehongrie.com