Enfin à la maison ! Au Burundi... - France Catholique
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Enfin à la maison ! Au Burundi…

Les derniers réfugiés burundais de Tanzanie se préparent à retourner chez eux, mettant ainsi fin à une crise humanitaire qui a débuté plus de trente ans auparavant. Par John Newton et John Pontifex, AED Royaume-Uni Traduction et adaptation : Mario Bard, journaliste AED (droits réservés)
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Mgr Protase Rugambwa du diocèse de Kigoma dans l’ouest de la Tanzanie, s’est entretenu avec l’Aide à l’Église en Détresse (AED), après que des rapports des Nations Unies aient indiqué que les réfugiés Burundais – qui étaient un demi-million il y a une décennie – ne sont plus que 36 000 aujourd’hui. Dans une entrevue accordée le 18 septembre dernier, Mgr Rugambwa a expliqué à quel point depuis des années, le soutien aux réfugiés est une priorité pastorale essentielle dans son diocèse. « Nous avons essayé de les accompagner et de les aider spirituellement à chercher la paix et à changer leurs mentalités, loin de la haine, vers la réconciliation », a indiqué l’évêque. Le mois dernier, il a visité Mtabilia, le dernier camp de réfugiés Burundais, où il a présidé la confirmation de candidats qui avaient été préparés par les Pères du Saint-Esprit (Holy Ghost Fathers), une congrégation religieuse formée de prêtres. Entre le milieu des années 60 et tôt dans les années 90, il y a eu un flot continu de réfugiés burundais en Tanzanie. Environ 300 000 ont fui les massacres de masse qui sont survenus lors des batailles ethniques de 1972. Depuis 2002, quand, pour la première fois, il a été considéré comme sûr de retourner à la maison, plus de 400 000 personnes sont revenues au Burundi. Par contre, ce n’est pas tout le monde qui souhaitait retourner au pays et le mois dernier, 3 500 Burundais ont reçu la citoyenneté tanzanienne. Les Pères du Saint-Esprit sont l’une des congrégations religieuses qui, en compagnie des Pères Blancs, effectuent du travail pastoral dans le diocèse. « Vous pouvez faire du travail pastoral, mais cela vous oblige à entrer dans le champ du travail social, et [alors de] fonder des écoles et plus encore », estime Mgr Rugambwa. D’ailleurs, l’évêque a décrit l’établissement d’écoles et d’hôpitaux comme « un champ traditionnel d’activité » dans le diocèse. L’AED soutient le diocèse de Kigoma en donnant des offrandes de messe aux prêtres, afin qu’ils célèbrent la messe aux intentions des bienfaiteurs. Grâce à ce soutien spirituel et financier, les prêtres peuvent continuer à œuvrer auprès de leurs communautés chrétiennes. Un acte de solidarité immense où le ciel et la terre se rejoignent, où bienfaiteurs et prêtres se rejoignent, mystérieusement certes, mais bien concrètement aussi. © AED http://www.aed-france.org/