Arnaud Montebourg est un tantinet agaçant, il s’est souvent fait remarquer comme un élève indiscipliné de la classe de M. Hollande. Mais au moins, il ne manque pas de caractère, ce garçon : c’est le seul ministre qui ose braver les interdits et les tabous quasi superstitieux des Verts en matière énergétique : il vient de déclarer haut et fort qu’il faut quand même aborder le dossier du gaz de schiste de façon scientifique, prudente mais expérimentale. Et si l’on trouvait des moyens de forage qui évitent les risques de pollution des nappes phréatiques, pourquoi se priverait-on de cette énergie, à l’heure où la France souffre sous le poids de sa facture pétrolière… et gazière ?
Parfois la vérité sort de la bouche des enfants, et cela devrait permettre de rouvrir les portes de leurs maisons de redressement plus ou moins productif, et des laisser s’exprimer de temps en temps à l’air libre. Mais non ! voilà que, s’agitant comme des éoliennes sous la tempête, les Verts deviennent rouges de colère : eux, ils ne veulent rien essayer du tout, et là, ils vont jusqu’à demander à M. Hollande le renvoi de leur petit camarade Arnaud, pour entorse à la discipline idéologique de la pénurie. Qu’on se le dise, Montebourg n’est qu’un schistematique, un fauteur de scission, un fractionnaire indésirable, un dynamiteur irresponsable des unanimités préconçues et des siestes estivales.
Attention, Arnaud, les petits Khmers verts veulent ta tête, et derrière eux, il y a peut-être des gros pétroleurs ! Gare ta gueule à la récré !
