J’ai rencontré dans le métro un voisin journaliste qui connaît un peu France Catholique, mais qui aurait voulu que je lui dise « en trois mots » comment on peut caractériser notre journal et le différencier de ses concurrents…
Voilà bien le genre de défi dont j’ai horreur. Est-ce qu’on vend une lessive ? Est-ce qu’on est à l’oral de Science-po ?… Est-ce qu’on fait du marketing politique ? Est-ce qu’on a une ligne idéologique gravée dans le marbre qui pourrait se résumer en un slogan définitif ?
France Catholique, c’est une longue histoire, des personnalités, des amitiés, des sensibilités, des fidélités, des prises de position qui font que, au final, le résultat n’est pas tout-à-fait ce qu’on aurait cru, comme ça, en jugeant trop vite. Et souvent, c’est mieux que ce qu’on pensait pouvoir attendre, compte tenu des faibles moyens mis en œuvre, et parfois mieux que ses concurrents ! Bien sûr pas toujours, pas souvent, mais une existence se justifie de temps à autre par des engagements à la marge…
Bon bref, je me suis dit que ce voisin, soudain curieux de nous, n’avait qu’à nous lire… et il verrait. Pourtant, à la réflexion, c’est vrai que le journal n’est guère accessible à qui voudrait s’en faire une idée. Les messageries de presse, les paroisses, les librairies religieuses ne veulent plus de nous. De la presse gratuite, y compris catho, inonde ce qu’il reste du marché papier. Et puis la tentation ordinaire ne serait-elle pas de nous juger à travers cette lettre de liaison ou notre site Internet qui a de grandes spécificités (à commencer par ces articles traduits de l’américain d’un site qui n’est pas nous…) ? Ne serions-nous pas les premiers désinformateurs sur notre propre journal ?
Comment faire pour être considérés pour ce que nous sommes ? Il faudrait pouvoir vous mettre le journal papier entre les mains, et durant une certaine période. Nous en offrons certes la possibilité. Voir dans notre rubrique Abonnement. On y offre 5 semaines gratuites. Est-ce suffisant pour avoir une idée précise, en tout cas pour nous aimer ? Sûrement pas. Mais c’est déjà mieux qu’un slogan. Encore faut-il que quelqu’un vous parle de cette possibilité et qu’elle vous tente.
Et pour les trois mots ? Si j’ai séché, est-ce qu’il n’y a quand même pas quelque chose à faire ou à dire ? Vous qui êtes nos fidèles lecteurs et connaissez bien le journal papier ? Quels mots choisiriez-vous ? Ça pourrait être utile de le savoir et de le dire. Non ?
A vous…
