A l’annonce du remboursement de la pilule du lendemain EllaOne, l’Alliance pour les Droits de la Vie dénonce l’injustice faite aux femmes qui utilisent cette pilule. En effet, après avoir été lancée en octobre 2009, les effets de la molécule utilisée ne sont pas clairement connus : l’acétate d’ulipristal ne fait-elle que retarder l’ovulation, ou bien a-t-elle un effet antinidatoire, c’est-à-dire provoque-t-elle la destruction de l’embryon déjà conçu ?
En octobre 2009, l’Alliance avait saisi l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaires des produits de santé), afin d’avoir des précisions sur les propriétés pharmacologiques du principe actif de l’EllaOne. La réponse de l’AFSSAPS, en date du 16 novembre 2009, précisait que « L’effet de cette molécule sur l’endomètre n’est pas élucidé. ».
L’Alliance pour les Droits de la vie s’indigne donc doublement aujourd’hui :
* Les femmes qui prennent EllaOne ne savent pas si elles vivent ou non un avortement précoce ;
* Malgré cette incertitude, et les doutes qu’elle peut faire naitre chez les femmes, la Sécurité sociale décide de rembourser cette pilule.
« Dans nos services d’écoute, nous constatons que le doute qui plane sur le fonctionnement réel de l’EllaOne comme du Norlevo n’est pas anodin. Des femmes nous confient combien l’incertitude sur les conséquences d’un avortement très précoce peut laisser des traces psychologiques difficiles à vivre » déclare Caroline Roux, secrétaire générale et coordinatrice des services d’écoute de l’Alliance pour les Droits de la Vie.
L’Alliance pour les Droits de la Vie est une association loi de 1901, fondée en décembre 1993 au moment des premières lois de bioéthique. Elle écoute et accompagne des personnes confrontées à des épreuves de début ou de fin de vie. L’Alliance pour les Droits de la Vie est membre agréé de la plateforme des droits fondamentaux du parlement européen.
Ségolène DUCLOSEL
