Roger Torrent fut investi par les indépendantistes majoritaires au Parlement catalan, comme le candidat, ex président Puigdemont, voudrait l’être par les mêmes partis au cours d’une prochaine session à la présidence de la province.
Mais si les possibilités de ce vote sont légitimes dans les termes, la décision judiciaire qui plane sur carles Puigdemont exilé et sous controle des autorités espagnoles semble peser lourdement sur cette élection rendue improbable pour l’heure.
En termes de nombre 66 députés Pdecat et Erc réunis ne permettent pas d’obtenir la majorité suffisante pour l’élection de laquelle 8 députés sont écartés, cinq à Bruxelles, trois en Espagne, par la justice et par le Tribunal Constitutionnel espagnol.
A Bruxelles on propose la participation du candidat Puigdemont par vidéoconférence au débat du parlement catalan. A Barcelone les juristes constitutionalistes catalans réclament la présence physique du candidat à la Chambre et rejettent le moyen virtuel au service du vote des députés en séance.
Le TC – tribunal constitutionnel – a déjà prévenu de l’invalidation de ce projet par vidéoconférence et de toute tentative de l’imposer contre les lois en vigueur pour les élections des parlements au sein de l’Etat espagnol.
On le devine la justice passe avant le politique pour l’heure.
Le vote par un tiers et par procuration pourrait débloquer la situation. Mais rien n’est sûr à savoir si le TC autorisera de la sorte la participation de ces députés élus mais non admis à participer le jour du vote dans le parlement catalan.
Seule issue pour le Président du parlement élu, Roger Torrent, la décision du Bureau du parlement composé de tous les partis serait habilitée à décider des modalités du jour et des dispositions du vote du président et des ministres délégués de Catalogne.
Carles Puigdemont évoque ” la gouvernance de la province depuis Bruxelles, plutôt que de la prison”, mais le projet se heurte aux partis politiques eux mêmes qui ne souhaitent cette issue.
Le chef du gouvernement Mario Rajoy et son ministre de l’Intérieur rejettent toute idée du retour du candidat à la présidence sur le sol national et menace le contrevenant de la prison immédiate.
Les forces de sécurité de l’Etat surveillent désormais toutes les entrées terrestres, maritimes, aériennes de l’Espagne pour éviter de connaitre le retour en catimini de Carles Puigdemont sur le territoire.
D’aucuns font savoir que l’immunité parlementaire protège les députés élus particulièrement au sein de la Chambre mais à cela les autorités espagnoles rétorquent que les lois en vigueur aujourd’hui sont nationales ( l’article 155 reste en vigueur ) et non catalanes et rendent de facto le retour du candidat président improbable…
La Ciutadella ou le Parlement catalan est sous vigilance pour n’avoir à connaitre un retour de Carles Puigdemont qui serait jugé par les espagnols comme une provocation humiliante à la barbe des Forces de l’Ordre du pays.
Le moment est venu de savoir incessamment qui pourrait ainsi sauver les apparences d’une candidature déléguée possible de Carles Puigdemont à la présidence de la Catalogne.
On évoque sa proche collaboratrice par défaut.
Mais dans le florilège de l’insolite tout peut encore advenir.
Ni Puigdemont ni Junqueras, les ex président et vice président du gouvern précédent démis, ne pouvant braver la Justice, la réponse suivante de leur remplacement est espérée sous peu pour obtenir un gouvernement stable pour le futur de la Catalogne qui se débat toujours avec ses propres forces politiques en manque de majorité suffisante pour sortir de ce dilemme actuel.
Fx Esponde
Pax Christi Bayonne