Le gouvernement de Manuel Valls a décidé le gel de l’ensemble des prestations sociales et des retraites, excepté les minima sociaux. Cette brusque politique de rigueur va pénaliser notamment les familles.
Les allocations familiales, les aides au logement ou les retraites ne seront pas augmentées cette année au rythme de l’inflation, contrairement à ce qui se faisait auparavant. En outre, la prétendue « politique familiale » des années Giscard, Mitterrand et Chirac qui avait déjà rogné les acquis de la politique familiale authentique de 1945 va continuer à être modernisée, en étant davantage orientée « vers l’emploi des femmes », parallèlement au renforcement de l’appareil de pris en main des enfants par l’Education Nationale qui, elle, reste privilégiée comme courroie de transmission des grandes orientations de la pédagogie officielle du régime.
Sur le plan budgétaire, l’autoritarisme est de mise : MM. Hollande et Valls ont accéléré le rythme des décisions sur le plan d’économies de 50 milliards d’euros, s’attirant d’ailleurs la rancœur de l’aile gauche du Parti socialiste devant un manque de concertation, sachant que les arbitrages n’étaient pas prévus avant la semaine du 22 avril.
Les collectivités locales vont passer elles aussi à la caisse : leur contribution va être augmentée de 10 à 11 milliards d’euros. L’Etat-PS va couper dans la dotation globale de fonctionnement qui leur est versée chaque année. Une loi devra déterminer à l’avenir pour elles un objectif annuel de dépenses, et celles qui refuseraient ce « pacte financier » avec l’Etat verraient leurs dotations plus fortement minorées.
Les mauvais élèves seront punis, qu’on se le dise. De son côté, l’Etat dit qu’il fera lui aussi des efforts de rigueur, mais il n’est pas encore très précis à ce sujet…
Denis LENSEL