Dom Louis-Marie : « Nous devons à Benoît XVI notre catholicité » - France Catholique
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Dom Louis-Marie : « Nous devons à Benoît XVI notre catholicité »

Benoît XVI a noué des liens très étroits avec l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux (Vaucluse). Entretien avec son Père Abbé, le T. R. P. Dom Louis-Marie.
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Le cardinal Joseph Ratzinger lors de la messe conventuelle qu’il a célébrée le 24 septembre 1995 à l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux.

Le cardinal Joseph Ratzinger lors de la messe conventuelle qu’il a célébrée le 24 septembre 1995 à l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux.

© Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

À quand remonte le lien du Barroux avec Benoît XVI ?

Dom Louis-Marie : L’histoire commence en décembre 1984. Notre fondateur, Dom Gérard, qui n’était alors que prieur, avait été convoqué par le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, pour discuter et étudier les solutions possibles pour une pacification des relations entre les « tradis » et le Vatican. Cette rencontre fut le prélude à plusieurs interventions de Rome : le cardinal a tout fait pour que nous puissions obtenir un accord. C’est chose faite en mai 1988. C’est même lui qui a rédigé une grande partie de l’accord et qui nous a obtenu les permissions du Saint-Siège pour continuer à vivre la liturgie traditionnelle.

Sept ans après, en 1995, il revient au Barroux…

Je m’en souviens très bien : nous avions nettoyé l’abbatiale de fond en comble, en prévision de sa venue. Nous avions décoré tout l’extérieur avec les armes du cardinal et les armes du Vatican… Sa venue avait été très émouvante. Il faut dire qu’il avait rencontré pas mal de difficultés pour obtenir le droit de venir : le Vatican était réservé, les évêques français aussi… Mais il a persisté et il est venu. D’ailleurs, le jour où il devait prendre l’avion pour rejoindre le Barroux, une grève avait frappé les aéroports. Il avait finalement pris une voiture pour venir ! Conséquence de cet imprévu, il n’y avait personne pour l’accueillir en arrivant au monastère. Il s’est rendu seul à l’hôtellerie et s’est assis sur un meuble, pour attendre. C’était un homme très simple. L’ayant appris, j’avais grimpé les marches quatre à quatre et je tombe sur lui ! En tant que jeune novice, j’étais très impressionné.

Le sommet de la visite est sans doute la messe conventuelle, qu’il célèbre. Quel souvenir en gardez-vous ?

Il y avait un grand concours de fidèles. Le fait marquant, c’était que célébrer la messe traditionnelle ne lui posait aucune difficulté. Tous les frères étaient marqués par son intériorité. Il était totalement logé en Dieu. Son homélie, sur l’importance de la vie intérieure, nous avait beaucoup marqués.

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